MAD OF ANGEL AND BUFFY
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MAD OF ANGEL AND BUFFY


 
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 La Route Devant Nous

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MessageSujet: Re: La Route Devant Nous   La Route Devant Nous - Page 2 EmptyMar 10 Avr - 13:05

--

L’Immortel qu’elle cherchait était caché dans les ombres, et elle l’attendait, son épée renvoyant les aperçus de la lumière de la lune, sa location connue de quiconque était là.

A nouveau, des jaillissements de souvenirs et de pensées distrayèrent sa concentration, et Cordélia essaya mentalement de les bloquer, mais elle n’arrêtait pas de se demander où était Katherine et ce que faisait Angel et si avoir laissé Travis seul était une bonne chose-

A la fin, elle n’était pas en état de combattre un Immortel – parce que Cordélia était toujours terrifiée de rencontrer un autre Duncan, une autre Amanda avec son éventail aiguisé comme un rasoir, et alors elle serait comme morte-

Parce qu’il n’y avait pas de moyen de sortir du Prix – à la Fin du Jeu, il ne pourrait y en avoir qu’un.

SEIGNEUR – A quel point en avait-elle MARRE de cette phrase?

Elle entendit trop tard le craquement derrière elle, trop déconcentrée pour se tourner complètement et le pied frappa fort son dos, l’envoyant trébucher en avant, l’épée lui échappant des mains.

Assommée, et avec une sacrée migraine, elle se releva péniblement, n’osant pas bouger vers l’épée quand elle vit le vampire la ramasser, l’étudier et sourire.

“Salut, ma mignonne.”

“Spike dégage de mon chemin, si tu interfère avec le Prix, tu seras –“

“Je serai quoi? Mort? C’est déjà le cas, Cordélia.” Il balança l’épée, regardant autour de la pièce vide, essayant d’avoir l’air intéressé et puis haussant finalement les épaules. “Si tu t’en fais pour ce petit fourmillement, arrête. Le type est parti maintenant. Parti combattre un autre combat.”

Elle plissa les yeux, ne dit rien.

Il attendit, la fixant, faisant des balancements exagérés avec son épée, tournoyant et puis tapant fort du pied.

“Billy Idol a appelé. Il veut qu’on lui rende sa perruque.”

Il lui fit un sourire, soulevant l’épée contre sa joue. “Qu’est-ce que t’en dis, Cordélia, on oublie le passé? On passe l’éponge-“

“Spike tu es un vampire maléfique.”

“Ca de côté, réfléchis à ce que nous avons en commun.”

Elle souleva un sourcil. “Comme quoi?”

Il y eut un silence, avant qu’il ne fasse un sourire joyeux. “On est tous les deux vieux.”

“Wow. Je suis ébahie par ta perspicacité, Spike.”

Le sourire disparu et il secoua la tête. “Tu avais l’habitude d’avoir un sens de l’humour.”

“Pardonne-moi, Spike mais la dernière fois qu’on s’est vu, tu as essayé de m’arracher la gorge.”

“Tu as eu fichtrement de la chance que Faith était là. Qu’est devenue la petite furie?”

Elle soupira, soudainement fatiguée, trop fatiguée pour s’engager dans le combat d’esprits avec le vampire qui semblait l’apprécier si vivement.

“Spike, rend-moi mon épée maintenant.”

Ouais, Cordy, comme s’il allait dire, “Oh bien sûr! Tiens! Je suis fichtrement désolé!”

Idiote.

“Voilà ce qui se passe, Cordélia. Votre petite Fin du Jeu? Ca me concerne juste un petit peu. Toute cette idée d’un SEUL Immortel qui dominerait le monde? Fichtrement stupide, si tu veux mon avis.”

“Tu le penses aussi, hein?” répondit-elle sèchement, mais il ignora le commentaire, levant la tête vers le plafond, regardant l’entrepôt comme quelqu’un regardant le Vatican.

“J’ai pensé – trouve la bonne fille, choisis le bon démon pour la posséder – donne-lui cette petite force en plus, aide-la à gagner – et forme une petite famille heureuse, non?”

“Non.”

“Oh, ALLEZ! Cordy! Toujours suivre les règles – ça n’a jamais été toi!”

Elle prit une inspiration, reculant prudemment alors que le vampire avançait, gardant fermement l’épée en main.

Evidemment que Spike était derrière tout ça, évidemment qu’il ne voudrait pas simplement observer la fin du monde sans une certaine assurance, sans mettre sa carte dans le jeu.

DUH.

Les pensées la traversaient rapidement, sa migraine revenant plus fortement tandis qu’elle scrutait la pièce pour trouver quoi que ce soit qu’elle pourrait utiliser comme arme.

Ca n’était simplement pas une bonne situation en général.

Elle savait comment se battre désarmée, mais Spike lui avait déjà presque pris la vie une fois auparavant, et avec sa chance, il s’était seulement amélioré avec le temps.

“Alors, c’est pour ça que tu voulais Katherine?”

“Oh, non, c’était Nick – j’ai eu assez de brunettes folles. Ce sont toutes des briseuses de cœur.” Il s’arrêta, penchant la tête. “Comment c’était, Cordélia? De tuer Dru, juste comme ça?”

“C’était plutôt bien, Spike,” dit-elle, les yeux sur l’épée, toujours sur l’épée.

“Humm… Je suppose. Je te le dois encore, amour. Fin prêt à mettre ça de côté, dans le passé – tu veux survivre à ça, n’est-ce pas?”

Merde. Elle n’était simplement pas prête pour ça. Ca n’était pas son affaire. Spike était l’affaire d’Angel, le démon d’Angel, le passé d’Angel. Cordélia avait ses propres squelettes dans ses placards. Bon sang Angel – où es-tu, BORDEL?

“Spike je préférerais mourir avec ma tête coupée, laisser une traînée colérique de sang que de passer une minute de plus en ta compagnie de Billy Idol wannabe.”

“Oh, ça c’était cruel.”

Il se fendit, et l’épée étincela.

--

La simplicité dans le combat était grandement sous-estimée. Angel avait toujours été un gars pleins de ressources, disposé et capable d’utiliser ce qui marchait dans une situation pour vaincre l’adversaire qu’il affrontait.

Par occasion, il était brutal.

Les vampires furent jetés, battus et tués d’une manière méthodique, la femme dans la vision jeune et frêle – et kidnappée.

Quand il l’aborda enfin, elle était couverte de sang, faible et fragile, mais en vie, et à moitié effrayée.

“Hey, shhh…” Il tendit gentiment la main vers elle, mais la fille recroquevillée secoua seulement la tête et s’enfonça plus profondément dans le coin. “Je ne vais pas vous faire de mal,” dit-il doucement. “Je suis un gentil.”

“Il n’y a pas de gentils.”

“Bien sûr qu’il y en a.” Il tendit sa main à nouveau, et elle la regarda simplement, aspirant d’énormes respirations haletantes et sanglotantes.

Il laissa sortir un soupir inutile. “Quel est votre nom? Anne?”

La reconnaissance lui fit gagner du terrain, et Angel sourit, reconnaissant qu’après un siècle, il ait appris à s’occuper de ce genre de chose.

“Anne, je dois vous aider.”

La sincérité sur son visage comptait pour quelque chose, elle l’avait vu tuer les vampires, mais elle avait également vu la brutalité avec laquelle il l’avait fait.

Mais le besoin de faire confiance à quelqu’un l’emporta apparemment parce que, quand prudemment il eut une prise sur sa main, elle le laissa la tirer sur ses pieds. Cela fait, la pauvre jeune fille lâcha un sanglot misérable, sa peur tellement visible. C’était dans son parfum, tellement flagrant et presque dopant, appelant ce qu’il avait été par le passé. Mais le vampire réprima l’instinct, comme il en avait tellement l’habitude, lui permettant de se presser contre son corps plus grand et de s’accrocher à lui, pleurant à cause du traumatisme qu’elle venait d’endurer.

“Je vais vous ramener chez vous.”

Elle acquiesça, gardant sa prise tremblante sur lui, et il sourit, l’attirant sous son épaule.

Un fracas au-dessus d’eux la fit sursauter, les surprenant tous les deux, et la tête d’Angel se leva alors qu’une forme tombait de cinq étages plus haut, heurtant le sol avec un bruit écoeurant.

Anne hurla alors qu’Angel la lâchait rapidement.

“Restez là!”

Il atteignit le corps en une fraction de seconde, il n’était pas sûr quand son coeur s’était serré, quand l’envie de paniquer s’était emparée de lui, quand le déni était arrivé alors qu’il tombait à genoux à côté d’elle.

Sur le sol, les yeux fermés, du sang s’écoulant de sa bouche, faisant une marre autour de sa tête, avec une épée empalée dans l’abdomen, très, très morte, était Cordélia Chase.
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MessageSujet: Re: La Route Devant Nous   La Route Devant Nous - Page 2 EmptyMar 10 Avr - 13:06

Chapitre Onze

“Cordélia!”

En une fraction de seconde tout ce qui avait eu de l’importance fut dépouillé et il n’y eut que les ténèbres complètes et totales.

Il y avait la mort, tellement de mort et le vampire pouvait sentir le sang, les mains tremblantes alors que ses doigts s’approchaient avec hésitation vers le corps, craignant le toucher, craignant confirmer ce qui était couché devant lui.

Rapidement il pressa son oreille contre sa poitrine, cherchant désespérément un battement de cœur.

Il n’y avait rien.

Le sang continuait de couler, envahissant ses sens, alors qu’un sanglot s’arrachait de sa gorge et que ses mains se serraient en poings.

“BON SANG.”

Soudainement, tout son corps se souleva alors qu’elle haletait.

Son coeur fit un bond tandis qu’il couina, reculant en arrière et puis s’avançant à nouveau tout aussi rapidement, ravalant le noeud qui obstruait sa gorge.

“Cordé… Cordy?”

Elle grimaça seulement, ses mains gantées prenant l’épée, la sortant avec un gémissement.

Ses mains l’inspectèrent immédiatement alors qu’il s’approchait, la paume sur son coeur.

Seigneur, il battait. Il battait.

“Hey Angel, tu veux ôter ta main de mon sein?”

Ses yeux se levèrent vers les siens, et ils étaient brillants et noisettes et VIVANTS, et il se trouva à sourire de soulagement, sa main libre s’enroulant autour des siennes.

Mais elle se contenta de soulever un sourcil.

“Ta main est toujours sur mon sein.”

“OH!” Rougissant, sa main se dégagea, bougeant pour glisser autour de ses épaules pour l’aider à s’asseoir. “Désolée. Tu….euh… étais morte.”

“Ouais. Ca arrive de temps en temps.” Elle grimaça, baissant les yeux sur elle, la main sur sa blessure. “Oh, Seigneur. Je saigne, pas vrai?”

“Je crois que tu t’ais ouverte le crâne.”

“Oh, BORDEL. Je suis poisseuse et dégoûtante et ARG, j’AIMAIS cette blouse.”

“Qu’est-ce qui s’est passé là-haut?” lui demanda-t-il, inspectant doucement sa tête, satisfait de voir que la blessure avait déjà cicatrisé, ne laissant que le sang durcit derrière – riche de son odeur.

“En un mot, Spike,” dit-elle.

“Spike?”

“Ouais – il m’a coincée et m’a dit – ouais, on a un plus gros problème – il essaye d’entrer dans le Prix, c’est lui qui le provoque, il va élever une sorte de démon pour posséder, hé bien… moi. Oh, et je crois que ta D.E.D s’en va,” marmonna-t-elle, sa main se pressant contre l’arrière de sa tête et revenant maculée de sang. “Oh, Eww.”

“Ma quoi?”

“D.E.D.,” répéta Cordélia. “Demoiselle En Détresse. Elle s’en va.”

Les yeux d’Angel pivotèrent vers la blonde qui reculait lentement. “Oh! Anne! Désolé!”

Il se remit rapidement sur ses pieds, s’avançant vers la fille tremblante, la prenant prudemment par les épaules. “Je suis désolé.”

La jeune fille terrifiée tremblait visiblement, frissonnant à la vue de Cordélia essuyant le sang de son corps maintenu guéri.

“Elle… elle-“

“Je vais bien!” dit Cordélia, farfouillant toujours dans ses cheveux, grimaçant avec dégoût. “Je vais bien!” Elle balança son épée vers la D.E.D, et stoppa la lame en l’air, causant à Angel de faire une pause avec inquiétude.

“Qu’est-ce qui ne va pas?”

“Ce n’est pas mon épée! Où est mon épée!? Ce n’est pas mon épée!”

Elle commença frénétiquement à regarder le sol autour d’elle, cherchant n’importe où une lame dispersée.

Angel observa, essayant de garder sa prise sur sa D.E- euh… Anne aussi apaisante que possible, malgré la paniquer réelle dans la voix de Cordélia.

“Hé bien, où l’avais-tu mise?” demanda-t-il utilement, se tournant pour essayer de trouver l’épée aussi.

“Il l’avait prise!” s’exclama Cordélia, regardant la lame étrangère. “Et j’ai pensé que je pourrais récupérer mon épée-“

“En te faisant empaler?!”

“Hé bien, duh! Evidemment. Se faire empaler est vachement mieux que de se faire couper la tête...”

Angel fit une pause, ses yeux se plissant. “Tu avais PREVU ça?”

“Mourir fait mal comme pas possible mais au moins je me réveille,” s’offusqua-t-elle, grognant presque sur l’épée. “Je veux récupérer mon épée! C’était l’épée de Winters! D’accord, OU EST-IL, BORDEL?!”

Quand elle commença à se diriger vers l’entrepôt, il fut finalement obligé de lâcher Anne, s’avançant et l’agrippant par les épaules.

“Cordélia, calme-toi-“

“Ce salaud a pris mon épée!”

“On doit retrouver Katherine.”

Le nom sembla faire comprendre Cordélia parce qu’elle rencontra son regard, et ses épaules s’affaissèrent alors qu’elle soupirait.

“Oh. Oui. Mais on ira récupérer mon épée après ça, pas vrai?”

Il ne pu s’empêcher de lui offrir un petit sourire. “Oui.”

--

Il était tard, il était fatigué, et il n’avait pas eu une bonne nuit de sommeil depuis plus d’une semaine.

Au total, qu’est-ce qui était nouveau?

Les ténèbres qui encerclaient le monde de Los Angeles l’avait également infecté, avait infecté tout ceux qui se battaient pour le bien – comme un poison, ça s’infiltrait dans l’âme, emportant l’espoir et l’amour.

Avec chaque mort venait la reprise du sentiment de perte que tout le monde essayait de réprimer et Travis se demandait, profondément en lui, comment Angel était parvenu à survivre quand il avait été entouré par la mort et la perte.

De l’inquiétude avait foisonné en Travis quand Angel avait décidé de reprendre contact avec Cordélia Chase, alias Chase Winters. Pendant des années elle était devenue quelque chose de proche d’une mythologie, un espoir insistant pour Angel qu’il y avait quelque chose qui ne s’en allait pas, qui ne mourrait pas.

Après ce que Travis avait lu dans ses recherches sur les Immortels, il était devenu de plus en plus certain que tout ce que Cordélia avait vraiment était un bail prolongé sur la vie.

Quelques cartes gratuites Sortez De Prison, et puis son temps viendrait.

Il avait été inquiet quand il la connaissait juste de nom, maintenant qu’il la connaissait personnellement, il était mort d’inquiétude.

Cordélia Chase, avec son sourire contagieux et ses yeux noisettes fatigués, un corps svelte et musclé caché par le manteau, avait écrit Demoiselle En Détresse partout sur elle, et Angel ne savait pas leur résister.

Plus, tout le quotient canon, et les profondeurs cachées, et franchement, qui pouvait résister à une femme canon qui s’habillait coûteusement et avait un fétiche pour les épées?

Et dans ce qui venait, si ce Prix arrivait, Angel perdrait le dernier espoir auquel il s’accrochait.

Ca avait été une MAUVAISE idée d’impliquer Angel avec elle, et c’était une idée ENCORE PIRE de tomber amoureux d’elle.

L’autre fille, Katherine, c’est elle qui avait besoin qu’on soit obsédé par elle, de la façon dont seul Angel savait le faire – mais Cordélia le distrayait -

Diable… même Travis lui-même –

Mais non… ce n’était pas une bonne idée de même y songer, se réprimanda-t-il, fixant les livres et se plaignant tout haut qu’Angel avait besoin de nouveaux membres de personnel, et vite.

La migraine douloureuse le traversa, et il pu à peine regarder la page sans cligner des yeux, encore moins essayer de la lire.

Il y en avait eu beaucoup avant lui, et depuis que Travis avait pris le fardeau, il avait essayé de réprimer le facteur persistant que tout ceux qui connaissaient Angel, tout ceux qui connaissaient son passé, attendaient, comptant leurs derniers instants.

C’était presque une blague courante, Travis, le Visionnaire suivant – combien de temps avait-il?

Les bruits de Caritas devinrent plus bruyants et il grogna, un effet secondaire de la vie avec le vampire, se mettant sur ses pieds, fin prêt à aller dans le bar de l’hôtel et leur dire sa façon de penser, quand une silhouette sur le seuil le fit s’arrêter.

“J’ai besoin d’aide.”

Il ravala sa douleur, regarda vers le Caritas avec irritation, et se tourna, forçant un sourire.

“Entrez.”

L’homme entra, le manteau en cuir claquant derrière lui.
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MessageSujet: Re: La Route Devant Nous   La Route Devant Nous - Page 2 EmptyMar 10 Avr - 13:06

--

Elle voulait rentrer à la maison, prendre un long bain luxueux, nettoyer le sang, changer de vêtements, et récupérer sa fichue épée.

A la place, Cordélia Chase attendait, incertaine de comment entrer dans le bâtiment, incertaine à propos de tout.

Frottant sa main contre sa tête douloureuse, elle lança un regard fatigué à Angel. “Angel, ramène la D.E.D- Anne. Ramène Anne chez elle.”

“Je ne crois pas que ce soit une bonne idée de te quitter, Cordélia,” dit-il immédiatement.

“Ca va aller, je vais retrouver Kat, on va rentrer à la maison, je vais prendre une douche, et puis je vais BOTTER LES FESSES DE SPIKE POUR AVOIR PRIS MON EPEE!”

Elle cria les derniers mots, frappant du pied avec quelque chose ressemblant à un accès de colère, qui fit sourire Angel en réaction.

Il y avait toujours quelque chose de si éternellement rafraîchissant sur la façon dont Cordélia Chase gérait les situations. Même cent ans auparavant, elle réagissait à la mort exactement de la même façon dont elle réagissait à la mauvaise coupe de cheveux de Buffy.

Oh, ça avait été un jour effrayant.

Les bras se serrant autour de la blonde sous son épaule, il fit une pause, la réfection et la clarté de ses propres actions le faisant presque trébucher avec réalisation.

Il avait sourit.

Au milieu des ténèbres à venir, il avait sourit au souvenir de sa femme défunte.

Il n’y avait pas eu un serrement, un pincement de douleur et de colère, mais sur le chemin devant lui, jonché de morts, avait existé un souvenir qui avait été précédemment ombragé, de sa femme au bord de la panique à cause de la mauvaise coupe de cheveux, de Cordélia menaçant de couper la tête du coiffeur, de Willow essayant de faire de son mieux pour réparer ça – de les avoir finalement teint à nouveau en brun pour arranger le tout-

D’avoir marcher sur des oeufs pendant des semaines, répétant à sa femme qu’elle était jolie…

Des souvenirs qui le firent sourire.

Le nœud dans sa gorge ne se desserra pas, mais il dû fixer Cordélia, avec le demi sourire sur le visage, agrippant la blonde et la tournant gentiment vers la voiture.

“Sois prudente.”

Il reçu un offusquement, un pfff, et un roulement de ses yeux en retour. “Angel je prend soin de moi depuis COMBIEN de temps? PITIE ne sort pas la routine D.E.D avec moi.”

Il cligna des yeux. “Je ne-“

Tirant la langue, elle le fit taire d’un signe de la main, se retournant vers le bâtiment. “Je te rejoindrai au bureau.”

“Tu es sûre-“

“Tout ira BIEN! En fait, des fourmillements, à l’instant.” Elle tressailli légèrement, la main sur son estomac alors qu’elle titubait, secouant la tête. “On sera juste derrière toi.”

Ca signala la fin de la conversation, et quand la portière claqua derrière elle, Cordélia su qu’elle avait fait passer son message.

Une blonde. Pourquoi devaient-elles toujours être blondes?

Secouant la tête, elle lança un autre regard à l’épée, curieuse devant le sabre antique miroitant avec la poignée plus longue et la façon bizarre dont elle semblait briller dans le noir.

Il y avait des gravures sur la lame, et le poids était plus léger que la sienne… Orientale, peut-être?

Elle expira lentement, remuant la poignée, testant le poids.

Une bonne épée, propre, excellemment fabriquée.

Ca n’avait simplement pas de sens. Pourquoi est-ce que Spike – que voulait-il avec son épée?

“Qu’est-ce qu’il t’est arrivée?”

Elle se tourna, trouva l’Immortelle avec les cheveux ébouriffés sur le seuil, et offrit un sourire lugubre. “Je me suis faite jetée par la fenêtre.”

“Oh.” Il y eut une pause. “Tu vas mieux maintenant?”

Cordélia haussa les épaules, regardant une fois encore le sang qui coagulait rapidement sur ses vêtements, et dans ses cheveux, maculé sur son visage. “Je ne dis pas qu’une douche serait de refus, mais ouais. Tu vas bien?”

“Pas vraiment.”

Katherine s’avança, son pas ferme et déterminée, et sa tête résonnant toujours à cause de sa presque- ok, expérience de MORT, Cordélia ne remarqua pas directement la lueur dans ses yeux.

“Qu’est-ce qui ne va pas?”

“Je suis fatiguée.”

“Tu es fatiguée? Je viens de me faire chiche-kebaber! Et tu as vu mes cheveux? Je veux dire, un peu Médusa? Et ma blouse…” Cordélia s’interrompit alors que Katherine continuait d’avancer, vit la façon subtile dont Katherine bougeait sa prise sur son épée, la façon dont son visage était soigneusement caché par les ombres, pour ne pas voir les yeux.

Se redressant, Cordélia mouilla ses lèvres, regardant les rues maintenant désertes, prenant une respiration agitée.

“Katherine – ça n’est tellement pas nécessaire,” commença-t-elle, de l’irritation dans la voix. “Comment est-ce qu’on va t’aider si tu n’arrêtes pas d’essayer de me tuer?”

“Oh d’accord, j’ai besoin d’aide, mais vous êtes difficilement qualifiés.”

Ses mains se serrèrent sur le manche de son épée, se déplaçant sur le cercle, les yeux sur Katherine.

“Je sens juste un tout petit peu d’amertume là.”

“J’en sens beaucoup, Cordélia,” dit Katherine, énonçant son vrai nom avec un ton presque dégoûté. “Tu prétends me connaître, vraiment me connaître, connaître exactement ce que j’endure mais ça ne t’arrête pas, n’est-ce pas?”

“Kat, tu dois te calmer,” dit Cordélia, les mains tendues, faisant des gestes prudents avec ses paumes. “Le Prix t’a infectée, tu dois-“

“LA FERME! Seigneur, tu n’es qu’une gosse.” Jeter ses cheveux par dessus son épaule révéla le visage de Katherine, et les yeux striés de larmes, colériques qui étaient dirigés directement vers l’Immortelle plus jeune. “Tu ne le vois même pas, n’est-ce pas?”

“Vois QUOI?!”

“Le vampire, Chase. Toi et le vampire.” Katherine déglutit, secouant la tête. “Tu voudrais que je renie ce que je ressens – alors que je SAIS que Nick peut ressentir de l’amour?”

“Nick est maléfi-“

“ET ALORS?! Qu’est-ce qu’on est, bordel? On TUE Cordélia.”

“On tue pour vivre.”

“Et lui aussi.”

“Il n’y est pas obligé.”

“Et si tu peux aimer une bête – alors, pourquoi est-ce que je ne pourrais pas?”

Les mots furent lancés, aiguisés par les émotions, s’attardant dans l’air alors que Cordélia les absorbaient, son coeur battant lentement, lentement, et puis s’accélérant avec un sursaut qui vint avec la réalisation.

“Tu penses que je l’aime. On n’est pas amants, Kat.”

Katherine ne dit pas un mot, serra seulement la mâchoire et leva son visage strié de larmes vers le ciel, presque comme si, dans les cieux, elle trouverait les réponses qu’elle cherchait si désespérément.

“J’ai besoin d’espérer, Chase. J’ai besoin d’aimer. Je ne dis pas que je suis meilleure. Mais maintenant, peut-être que je ne dois pas l’être. Le bien et le mal… ils ne veulent rien dire – plus tu vis, plus les lignes deviennent floues – et la seule chose dont tu te soucies… c’est de l’amour. De la vie. Tout ce qui… Je suis désolée.”

Sa main se leva haut et l’épée descendit aussi vite que l’éclair, rayonnant dans la lumière de la lune.

Cordélia tournoya, se baissant dans un arc, tournant et s’élevant pour rencontrer la lame, se préparant à l’impact.

Le bruit métallique qui éclata, envoya un grand éclat de lumière, si puissant qu’il les projeta toutes les deux en arrière.

Cordélia atterrit, son dos heurtant les pavés, sa main agrippant toujours l’épée, et vit que Kat n’était pas en meilleure posture, rebondissant sur le mur et tombant sur le sol.

“C’est quoi ce bordel?” murmura-t-elle, ses yeux se posant sur la lame dans sa main.

Katherine se leva, essuyant le sang de la lèvre fendue de sa bouche avant de repousser la douleur et de foncer à nouveau sur elle.

Cette fois, elle parvint à rester sur ses pieds quand elle frappa encore et que Cordélia tourna sur elle-même et que les deux lames se heurtèrent à nouveau, la puissance monta dans le bras de Cordélia, l’aidant à garder son équilibre.

Katherine fut à nouveau projetée contre le mur par la force du coup.

“PUTAIN, qu’est-ce qui ne va pas avec ton épée?”

“Tu crois que je le sais?!” demanda Cordélia, gardant fermement sa prise dessus.

Katherine déglutit, essuyant le sang de sa bouche, et puis levant les yeux vers le bâtiment.

L’envie de paniquer était si claire alors que Cordélia tressaillit avec le fourmillement dans sa main. L’envie de la laisser tomber vint avec la surprise mais elle tint fermement, les yeux toujours sur Katherine, qui la regardait avec du soupçon prudent, et juste un petit peu de peur.

Prudemment, Cordélia baissa la lame, la déplaçant derrière son dos. “Katherine, arrête la démence, je t’en prie. Reprends-toi, pendant deux minutes et – HEY!”

Katherine recula lentement, glissant l’épée dans les revers de sa veste.

“KAT!”

Mais l’Immortelle s’éloignait déjà d’elle en courant, rapidement enveloppée par les ténèbres et Cordélia était trop fatiguée, trop faible, et trop flippée pour faire autre chose que la regarder.

Elle réprima l’envie de courir après elle, garda l’épée près d’elle, soupira et ferma les yeux, inspirant profondément, expirant lentement.

Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle ferait si elle rattrapait Katherine, avec une épée qui semblait faussée et un esprit qui était cloqué, de l’anticipation affluant glorieusement dans ses veines.

Elle ne se faisait pas confiance.

Le Prix l’atteignait aussi.

“Merde.”

--

Il y avait longtemps que Mr. Jacobs avait ôté sa cravate, travaillant fiévreusement avec un dos douloureux et un cou pulsatif.

Sa main était posée presque inconsciemment près de son oreille, attendant, tendu, d’entendre le bip, de sentir la secousse qui lui dirait que son Immortelle se portait bien.

Son Immortelle.

L’attente était la partie la plus dure, alors qu’il se penchait en avant, essuyant la sueur de son front et relisant les textes sur les nombreux combats, les maux – les écueils…

Il y avait tant qu’il ne savait, tant qu’il ne voulait pas savoir. Les démons avaient toujours effrayé Terence – ils n’avaient pas de règles, pas d’ordres. Les Immortels, bons ou mauvais, étaient régis par leurs propres règles, mais ils les suivaient. Ceux qui essayaient de se conformer au chaos étaient abattus, répudiés par leur peuple pour leur manipulation du Jeu.

Mais les démons… les sorcières et les sorts… ça amenait un autre élément et Mr. Jacobs ne voulait même pas réfléchir aux ténèbres qui s’y associaient.

Peut-être que c’était pour ça que le Conseil des Observateurs – la Section Tueuse- était regardé avec un tel… dédain et presque de la peur par les Guetteurs des Immortels.

Les Guetteurs d’Immortels s’occupaient des êtres supérieurs – le Conseil des Tueuses – des inférieurs.

La sonnerie de son téléphone dans l’oreille le fit sursauter, alors que sa main donna une tape automatique à son lobe, entendant le clic.

“Mlle Winters?’

“Hey, le Chasseur.” Chase semblait fatiguée, sa voix toute petite dans la distance. “Ca gaze?”

Il se prit à vérifier avant de reconnaître la vieille expression. “Oh. Humm… Oui, je suppose. Comment allez-vous Mlle Winters? “

“Flippée, Flippée et encore plus Flippée. Ecoutez, j’ai besoin que vous me fassiez une faveur. Je sais qui est derrière tout ça – J’ai besoin que vous fassiez des recherches sur lui.”

“Oui, bien sûr. Donnez-moi le nom-“

“C’est un vampire. Un idiot de vampire blond platine nommé Spike. William le Sanguinaire – Je ne sais pas. Il a ce sort et il va élever un démon et il va posséder… hé bien, moi. Donc, j’ai besoin d’informations sur les sorts – tout ce qui pourrait être utilisé pour provoquer la Fin du Jeu.”

La bouche de Mr. Jacobs était devenue complètement sèche, et maintenant il était assez certain qu’elle attendait une réponse, tout ce qu’il pu faire fut bredouiller, “Mlle Chase. Je ne suis pas spécialiste en… mythologie et tradition de démon.”

“Alors trouvez quelqu’un qui l’EST. Je vous en prie Terence. Les vies de beaucoup d’Immortels sont en jeu, et évidemment le monde. A nouveau. Pourquoi est-ce qu’on sauve toujours ce fichu monde? Je veux dire – ok, laissez tomber… Je dois y aller – Katherine vient juste d’essayer de me tuer et j’ai une épée bizarre. Revenez me voir. Bye.”

Il ouvrit la bouche pour répondre, mais le téléphone avait déjà clôturé la connexion, et il parla dans l’air.

“Je… euh… Mon Dieu.” Démons. Il ne connaissait rien sur les démons.

Les démons étaient inférieurs à eux. Ils n’étaient rien pour les Immortels et cependant maintenant…

Un vampire était-il réellement derrière ça?

Prenant une respiration, mouillant ses lèvres, ses mains commencèrent à taper sur le clavier, ses doigts tremblant légèrement, avant d’entendre le clic sur le téléphone alors qu’il se connectait.

“Je voudrais entrer en contact avec le Conseil des Observateurs. Le Conseil des Tueuses.”
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MessageSujet: Re: La Route Devant Nous   La Route Devant Nous - Page 2 EmptyMar 10 Avr - 13:06

--

C’était stupéfiant comme les choses avaient l’air si différentes, et si totalement pareilles.

Los Angeles était La Mecque de la Bohême – les films futuristes du passé ne ressemblant pas du tout à ce qu’il était.

Les gens s’accrochaient au passé, et les ténèbres qui allaient avec erraient autour comme une foule.

Dans cela, l’hôtel ne se tenait pas à part. Vieux et délabré et semblant à peine tenir debout, il portait bien le symbolisme de sa ville – et avec les lumières vacillantes qui dégageaient de la chaleur, il portait aussi l’espoir.

Elle sourit alors qu’elle s’en approchait, fermant les yeux et inhalant un souffle de soulagement tandis qu’elle descendait les escaliers.

La vue qui l’accueillit quand elle ouvrit la porte la fit geler complètement sur place.

Le sanctuaire intime de l’hôtel d’Angel était complètement déchiré par la scène.

Des avocats, penchés sur un corps, du sang partout.

Des lunettes brisées sur le sol.

Travis.

Elle ne pu bouger pendant une demi seconde, ne pu respirer, et l’halètement fut ce qu’ils entendirent en premier, alors qu’ils sautèrent sur leurs pieds pour la voir, et puis regardèrent à nouveau le corps.

Son cœur sombra, se durcit alors qu’il se soulevait, tout en elle bougea avec l’anticipation qui l’avait infectée avec le Prix, la rage et le besoin-

“Nous n’avons rien fait!” lâcha l’un d’entre eux, reculant en arrière.

Elle déglutit fort, ses yeux se plissant et de la colère explosant en elle alors qu’elle se précipitait dans la pièce, brandissant l’épée et empoignant un avocat par la cravate, le lançant contre le mur.

“Dix secondes, l’avocat,” siffla-t-elle entre ses dents, n’osant pas regarder le Travis convulsant par peur que son self-control déjà déchiqueté ne lui fasse faux-bond. “Pour me dire exactement ce qui s’est passé.”

“Nous n’avons rien fait,” répéta-t-il. “Je le jure, Mlle Winters! Nous étions juste… nous sommes venus pour vous donner une sommation … - vous avez été servie-“ il fut coupé quand Cordélia resserra sa prise sur sa trachée-artère, dangereusement proche de l’étrangler.

“Ecoute, j’ai du sang dans mes cheveux. Je suis prête à tuer quelqu’un. Mes vêtements sont ruinés. Et vous venez de tuer un de mes amis. Tu CROIS que j’ai une SEULE raison de ne PAS te blesser, te torturer et te castrer?”

“Ce n’était pas eux, Chérie.”

La voix appartenait à Lorne, et Cordélia se tourna lentement, regardant au-delà des avocats terrifiés et trouvant l’homme vert attaché dans un coin, sa peau verte incroyablement pâle.

“Quoi?”

“Ce n’était pas eux. C’était un vampire. Je l’aurais bien dit avant, mais je ne les aime pas trop non plus.”

Cordélia ferma les yeux à la vue de Travis, mais quand il fit un petit gémissement, elle laissa aller, se retournant vers les avocats.

“SORTEZ.”

Pour une fois ils s’exécutèrent et Cordélia contourna seulement Travis, coupant les liens de l’hôte avant de faire demi-tour, tombant lentement sur le sol.

“Travis.”

Sa respiration était irrégulière, ses lèvres pâles et ses yeux vitreux, mais il bougea, à peine.

“Cordy.”

Elle sourit, alors même que les larmes commençaient à troubler sa vue, alors même que ses mains tremblantes prirent les siennes, et elle serra.

“Hey.”

“Wow. C’est plus douloureux que ces visions.” Ses yeux se fermèrent, et ses mains agrippèrent plus fort.

“Hey. Garde les yeux ouverts. Tu as juste besoin d’un peu de sang.” Lorne acquiesça immédiatement, courant vers le bar.

“Euh. Ca va,” il essaya de sourire, mais la respiration sifflante le surprit et son corps tout entier fut secoué par la toux. “Wow. Je suis dans les vapes.”

“Travis. La ferme. Ca n’aide pas avec la perte de sang.”

Il prit une autre respiration irrégulière, et elle se contenta de sourire lugubrement.

Tout en elle était complètement engourdi, alors qu’elle s’accrochait au Visionnaire, le Visionnaire d’Angel, un jeune homme avec des cheveux blonds mal peignés et des lunettes cassées.

“Pour ce que ça vaut… Je sais pourquoi – ce type-“

“A quoi ressemblait-il?” demanda-t-elle immédiatement, reconnaissante qu’une fois encore, ses yeux étaient clairs comme de l’eau de roche.

Il n’y avait pas de larmes. Et elle n’avait pas le temps de se demander pourquoi.

“Il… blond. Accent britannique. Voulait isoler Angel - les Puissances.”
MERDE.

Elle ferma les yeux, sentit le crescendo d’émotions qui la traversa et quand les doigts serrèrent les siens, elle regarda à nouveau les yeux brillamment humains, et ne trouva rien d’autre que de la douleur.

“Sauve-le pour moi,” dit-il simplement.

Cordélia déglutit, et les larmes vinrent, alors que le sang était pompé dans son coeur et que sa respiration devenait irrégulière, elle se pencha gentiment, pressant ses lèvres contre les siennes qui étaient pâles, embrassant doucement le Visionnaire, tellement doucement.

Au contact, un picotement la traversa, et quelques secondes plus tard, les doigts devinrent mous.

“J’ai du sang! J’ai du sang!” Lorne trébucha presque alors que Cordélia lâchaient les mains, essuyant son visage.

“Ca n’a pas d’importance. Il est parti,” dit-elle d’un ton neutre.

Lorne fit une pause, du chagrin sincère sur le visage alors qu’il s’agenouillait, et fermait gentiment les yeux de Travis.

“Désolé, petit.”

Un sens de conscience inonda Cordélia, et elle se tourna, trouva la silhouette sur le seuil, les yeux sur le corps.

“Angel.”

Les yeux tombant focalisés sur Travis alors qu’il s’avançait, lentement, les épaules affaissées.

Sans un mot, il s’agenouilla près de Cordélia, étudiant, et avec une main hésitante, la tendit vers le visage de Travis, avant de la retirer.

“Qu’est-ce qui s’est passé?”

“Spike l’a tué. Pour t’isoler des Puissances.”

“Pour vous isoler tous les deux,” ajouta Lorne, croisant les yeux, les yeux rouges, injectés de sang, la voix curieusement vide d’une quelconque ressemblance à une mélodie ou à un air. Elle était rauque, enrouée.

Angel pinça les lèvres et ses épaules tremblèrent alors que ses yeux se fermaient, sa tête tombant en avant contre son torse, prenant une profonde respiration touchante que Cordélia savait qu’il n’avait pas besoin.

Chaque nerfs était tendu alors qu’elle s’agenouillait à côté du vampire, hésitante à faire quelque chose, incertaine de comment réagir.

La mort.

Oh, SEIGNEUR qu’elle détestait la mort, et parfois elle la souhaitait plus que tout au monde.

Quand les yeux s’ouvrirent, ils étaient sombres, intenses, et le visage était fermé alors qu’il tendait la main, tournait le menton de Travis, et inspectait les blessures sur le cou.

“Brûlez-le,” dit-il finalement, la voix sombre et coupée. “On ne peut pas prendre le risque.”

Et il se leva, ramassa les lunettes brisées et les plaça soigneusement sur sa poitrine.

Cordélia l’observa se lever, et se diriger vers les escaliers, ne regardant pas une fois derrière lui.

Elle pouvait à peine respirer, sa bouche ouverte pour recevoir l’air alors qu’elle rencontrait les yeux de Lorne.

Mais l’Hôte n’était pas en meilleure posture, alors qu’il haussait les épaules de façon impuissante et soulevait le téléphone.

--

Los Angeles, Californie, 2006

La balise brillait fort, sombre et menaçante.

La gorge d’Angel était sèche alors qu’il regardait la machine, vit la manière dont elle vibrait, et vibrait.

“A quoi ça sert, ce truc ?” La voix avec l’accent Irlandais était juste derrière lui, et il parla sans regarder.

“Sa lumière peut tuer ceux au sang humain qui s'en approchent.”

Il se tourna et vit la façon dont Doyle digérait cela, baissant les yeux sur les réfugiés effrayés sous la passerelle.

“Ca brille de plus en plus fort, on dirait… Le système est enclenché, n’est-ce pas ?”

Il ne s’arrêta même pas pour réfléchir tandis qu’il répondait, “On a peu de temps. En débranchant, on peut couper le courant.”

Doyle, sa voix rauque avec la peur, railla presque. “Tu peux pas le faire. La lumière va te toucher.”

Son visage se révulsa alors qu’il se tournait, et il laissa son expression parler à sa place.

Doyle y réfléchit, observant, et le demi démon secoua immédiatement la tête, les yeux fixés sur les siens. “Angel c’est du suicide. Non. Non, il faut trouver un autre moyen.”

Il aspira de l’air, surpris son pouce à caresser le métal froid sur sa main.

La promesse qu’il avait faite à Buffy.

La promesse qu’il s’était faite.

Et les gens, là en bas, terrifiés et effrayés. Ils mourraient tous.

Et n’était-il pas déjà mort?

Il se tourna, offrit un sourire lugubre à Doyle. “Ca va aller...”

Le jeune Irlandais avec la veste en cuir trop grande avait des larmes dans ses yeux, et Angel s’avança, lui posant la main sur l’épaule, son cœur mort donnant soudainement l’impression qu’il allait éclater.

C’était la fin, et il se sentait bien, parce qu’il allait sauver des vies. De sorte que des gens puissent vivre.

De sorte qu’il puisse vivre.

La main de Doyle se serra sur son épaule, sa voix fatiguée et rauque. “Sa force, hein?”

De l’émotion pure, non filtrée, l’inonda, et il acquiesça, alors que Doyle acquiesçait en retour, dans ses yeux l’acceptation qu’Angel cherchait souvent.

“On ne la connaît que quand elle a été éprouvée. Tu vois, j'ai compris.”

Le coup de poing vint de nulle part, et Angel vola, tombant, tombant, atterrissant avec un soubresaut sur le sol, aveuglé pendant une seconde par la douleur.

Etourdi… étourdi et en vie et OH MON DIEU – DOYLE!

“NON! DOYLE!” Il se remit péniblement sur ses pieds, tremblant et effrayé alors qu’il se ruait sur l’échelle, se tirant en haut aussi vite qu’il pouvait.

Mais il fut trop lent, ou il fut trop rapide parce que Doyle sauta, atterrissant avec un grincement sur la balise et Angel ne pu qu’observer avec impuissance le Visionnaire à moitié démon attraper péniblement les fils.

Angel se tint, gelé sur place, impuissant tandis que la lumière commençait à devenir de plus en plus brillante, et Doyle continuait quand même à travailler, tirant sur les fils.

“Doyle…”

Et SEIGNEUR ça commença à brûler - la pestilence dans l’air et Doyle tint quand même bon-

Il se tint au bord de la passerelle et il hurla, “DOYLE!”

Et puis le hurlement vint – de la douleur, de l’agonie et la machine s’éteignit et Angel dû se forcer à tourner la tête, les larmes ruisselant sur ses joues alors que les ténèbres s’abattirent sur lui.

Doyle.
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MessageSujet: Re: La Route Devant Nous   La Route Devant Nous - Page 2 EmptyMar 10 Avr - 13:07

--

Doyle. Le premier à mourir.

Le premier à déchirer le cœur d’Angel – le premier à sacrifier sa vie pour son champion, pour les désespérés… pour lui-même.

Il était assis, dans le noir, son corps engourdi et son esprit en éclat, alors qu’il palpait la bague, fermait les yeux et essayait désespérément de ne pas se souvenir.

La porte s’ouvrit presque avec hésitation.

“Quoi?”

“Je… ne sais pas. Je voulais juste… tu sais… m’assurer…”

“Que je n’étais pas suicidaire?” Ses yeux s’ouvrirent finalement, se tournant pour regarder Cordélia, à moitié cachée dans les ombres.

“Je suis désolée, Angel.”

“Je sais.”

Elle attendit, et quand il ne dit rien, elle mouilla seulement ses lèvres, se tournant vers la porte.

“Non.”

“Quoi?”

Il se tourna, tendit la main et alluma une lampa. “Non.”

Donc elle ne fit pas.

Elle s’avança, ses cheveux lavés et mouillés, coiffés avec soin, le visage dépourvu de maquillage.

Il y eut un silence alors qu’ils étaient assis.

“On va l’avoir,” dit-elle finalement.

“On va faire plus que l’avoir,” répondit-il. “Il va savoir ce qu’est la pure douleur.”

“Tu es l’expert.” Les mots le firent fermer les yeux, et elle aspira une respiration. “Oh, mon Dieu, Angel. Je suis désolée. Je ne voulais-“

“Tu as raison.” Il garda ses mains sur la bague, la tournant dans la lumière, l’observant briller. “Je le suis.”

“Non. Tu ne l’es pas.”

“Combien de personnes as-tu vu mourir, Cordélia? Est-ce que ça fait moins mal?”

Elle fut silencieuse à côté de lui. Puis, “Comme un trou, déchiré en moi – toujours vide et toujours… Seigneur Angel je suis tellement fatiguée de tout ça. Je suis fatiguée d’attendre le “heureux pour toujours”. Il n’y a pas… il n’y a pas de “heureux”. Il n’y a que pour toujours.”

“Il y a du bonheur, Cordélia.” Il leva finalement le regard, ses yeux rencontrant les siens, sombres et bruns et concentrés. “Dans les moments. Dans les souvenirs.”

Elle fut silencieuse, et dit finalement. “Tu te souviens, quand… Ruppy est né?”

Le sourire qui orna ses lèvres l’encouragea, et elle continua, doucement. “Tout était… différent. On était jeunes mariés et il y avait cette PETITE vie, et elle était à nous. C’était…”

“C’était l’innocence.”

“Seigneur, je donnerais n’importe quoi pour ressentir ça à nouveau.”

“Je vais bien, Cordélia,” dit-il finalement. “J’ai appris à accepter la mort.”

“Quand va-t-on accepter la vie?” murmura-t-elle, dans sa barbe, si bas qu’il pu à peine l’entendre.

“Travis était malin,” commença-t-il. “Et il avait le béguin pour toi.”

“Le béguin pour moi?” il sourit tandis qu’il acquiesçait, observant le coin de ses lèvres se soulever légèrement.

“Il pensait que tu étais canon.”

Un léger rougissement l’envahit et elle haussa les épaules. “Je suppose.” Mais le sourire disparu et elle prit une respiration irrégulière. “Je dois te le dire Angel-“

“Je ne veux pas l’entendre,” dit-il, fermant les yeux devant le ton grave. “Pas ce soir.”

“Alors demain.”

“Demain.”

Ses yeux se focalisèrent sur la bague, immobile dans ses mains, la laissant retomber contre son torse.

“Ca ne va jamais s’arrêter, pas vrai?”

“Ma vie est faite de ténèbres, Cordélia,” répondit-il d’un ton neutre. “Je dois me racheter-“

“Pour quelque chose qu’Angélus a fait?”

“Je suis Angélus.”

“Tu es Angel. Et tu es bon.”

“Alors qu’est-ce qui te fait croire que tu doives payer pour quelque chose?”

La question la prit par surprise, et elle haussa simplement les épaules. “Ca n’a pas d’importance.”

“Ca en a pour moi.”

“Laisse tomber.”

Il le fit, fermant les yeux et expirant lentement.

“Tu te souviens quand mon âme était le plus gros problème?”

“Oh ouais. Angel le Gros Boudeur – oh mon âme – bonheur parfait – démon – mâle typique.”

Elle le poussa du coude et il rit doucement, l’engourdissement dans son âme s’atténuant légèrement, laissant la douleur âpre s’enflammer et puis disparaître lentement.

“Seulement pour découvrir que Willow avait loupé la chose et ne m’avait pas donner une malédiction en premier lieu.”

“Aussi simple que ça, hein?” murmura-t-elle, ses lèvres se soulevant devant l’ironie alors qu’elle ramenait ses jambes sous elle, expirant un long souffle. “C’est drôle… on croyait qu’une fois qu’on serait passé au-dessus de la malédiction de l’âme, tout serait plus simple.”

Plus simple. Angel laissa les mots se retourner dans son esprit. Etait-ce plus simple – de perdre sa Tueuse après l’avoir serrée toute tremblante et s’être réveillée avec elle dans ses bras, plus simple de la tenir dans ses bras et de savoir qu’il n’avait que du temps emprunté? Plus simple de vivre vie après vie, d’observer des ombres, toujours dans le monde mais n’en faisant jamais partie?

“Ce n’est pas plus simple.”

“Je sais.” Dit Cordélia après un moment, tendant le cou, tournant la tête pour que ses cheveux tombent sur son visage, cachant ses yeux noisettes alors qu’ils le regardaient. “Alors qu’est-ce qu’on fait, Angel? Depuis lors?”

Il réfléchit, observant ses doigts délicats ôter ses cheveux de son visage, un brin de moment qui sembla durer une éternité avec le geste délicat.

“En un sens, on apprend.”

“Apprend quoi?”

Chaque mot fut énoncé, chaque syllabe eut une signification alors que ses yeux errèrent sur les siens et il murmura, “Ce que vivre signifie – pas vivre dans le passé – pas vivre dans la mort – mais de vraiment… réellement… vivre.”

Les mots pendirent dans l’air, ses yeux rencontrèrent les siens et leurs regards se bloquèrent. Un regard long et parlant, de la chaleur intense afflua en lui alors que ses lèvres s’ouvraient légèrement, son cœur ralentissant sur un long battement tentant avant d’en passer deux, battant soudainement à un rythme furieux.

Les battements emplirent ses sens, vivant – Conscience…. Douceur…

La passion était entrée dans l’équation, un sentiment et une émotion qui avaient été précédemment partagé avec une seule autre personnes étaient maintenant libres, nus dans ses yeux et, pour une fois, Angel n’essaya pas de les enterrer, pas le démon remuant sous l’âme attachée, pas le bas grognement qui était presque insaisissable dans sa gorge.

Il fallu, sembla-t-il, une éternité pour que sa main atteigne la sienne, pour caresser son pouce sur sa paume, la retourner et étudier chaque ligne, chaque rainure. La chair était chaude, douce, rugueuse avec des callosités usées cachées par le parfum des lotions.

Sa respiration eut un léger accro, et il su que ce fut là qu’elle avait, d’une façon ou d’une autre, oublié de respirer.

La mort grouillait tout autour de lui et dans cette seule femme, il y avait de la vie donnée de façon si vibrante.

Dans son passé, dans son présent… dans son futur.

Sa paume glissa de sa main, caressant maintenant attentivement sa cuisse, étendant de longs doigts dessus, caressant, mettant de ardeur dans sa chaleur qui faisait frémir son corps.

Elle était immobile, tellement immobile, et son manque de mouvement lui fit finalement lever le regard, une question dans ses yeux qui attendaient une réponse.

Mais la brillance noisette était humide, ses lèvres tremblaient, et des doigts tremblotants se posèrent gentiment sur sa peau alors qu’elle se penchait en avant, prenant prudemment sa joue en main, se déplaçant sur le début de barbe, le pouce traînant légèrement sur sa lèvre inférieure alors qu’elle se déplaçait finalement sur son cou, s’enroulant autour de la nuque et l’attirant en avant.

Il garda les yeux ouverts tandis que leurs lèvres se rencontraient, observant avec une précision obsessionnelle ses yeux se fermer, de longs cils épais, légers contre sa peau alors que son corps se blottissait contre le sien. Mais quand ses lèvres remuèrent avidement sous les siennes et que son corps se pressa plus près de son toucher, il les surprit à se fermer involontairement, la passion submergeant ses sens alors qu’il l’embrassait, et l’embrassait, et l’embrassait encore.

L’hésitation des mouvements céda à l’ardeur grandissante, alors qu’elle haletait pour respirer, sa poitrine lourde tandis qu’elle se pressait contre son torse, les mains errant comme si ce n’était qu’en touchant chaque partie de son corps qu’elle comprendrait vraiment ce qu’ils faisaient.

Ses yeux étaient parfaits, les tachetures dorées mélangées avec la noisette assombris presque jusqu’au brun avec la passion, et ses doigts suivirent le nez effronté jusqu’à la bouche, les paumes s’étendirent le long de la colonne de sa gorge et glissant encore plus bas, fermement, gentiment, entre son décolleté et sur l’abdomen qui était fermement plat.

Mais la douceur de la vénération de son corps fut vite perdue alors que ses mains s’étendirent sur son derrière, agrippant sa cuisse, la guidant autour de la courbe de sa hanche et la pressant contre son aine dure.

La sensation, le toucher de sa chaleur contre lui le fit grogner en synchronisation avec son halètement et il tremblait alors que sa bouche recherchait à nouveau la sienne, chaude et humide et ouverte.

Il n’y eut jamais une question de jusqu’où ça irait, d’à quel point c’était dangereux pour leur amitié parce que c’était l’amitié qui avait subi une mutation, les poussant jusqu’à ce point, alors qu’il glissait ses doigts froids sur les muscles chauds et contractants de son dos et remontait la blouse, reposant son corps entre ses cuisses alors qu’elle, tout aussi occupée, passait ses mains sur son torse à présent nu, les revers de sa chemise pendant, tombant d’un côté et l’autre d’elle.

Et ce fut Cordélia qui se coucha finalement sous lui, qui berça ses hanches contre les siennes et haleta son nom. Ce fut Cordélia qui traîna ses ongles le long de son dos et jeta la tête en arrière avec un abandon insouciant. Cordélia qui mordit sa lèvre pour essayer d’étouffer ses gémissements, berçant doucement sa joue dans sa paume alors qu’il lissait sa main sur un mamelon.

Et c’était dans ses yeux qu’il fut perdu alors qu’il était engloutit par sa chaleur, un grognement arraché à sa gorge tandis qu’elle se serrait autour de lui, son halètement avec l’invasion, son bas ronronnement, presque comme une panthère, quand il commença à bouger.

Et quand il explosa, il s’accrochait à elle, la bouche se déplaçant sur son cou et son visage et n’importe quelle partie de peau qu’il pouvait atteindre, et les bagues identiques qui pendaient sur des chaînes identiques s’emmêlèrent quand sa poitrine se pressa contre la sienne, mais c’était ok.

Et quand ce fut fini, alors que son corps fatigué et épuisé reposait sur le sien et que ses mains errèrent presque avec émerveillement sur la peau nue, il remarqua les chaînes et les bagues, mais fixa simplement, et puis ferma les yeux, pressant ses lèvres contre son front en sueur.

D’une façon ou d’une autre, il savait.

C’était bien plus qu’ok.
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MessageSujet: Re: La Route Devant Nous   La Route Devant Nous - Page 2 EmptyMar 10 Avr - 13:08

Chapitre Douze

Sunnydale, Californie 2009


L’éclat du soleil sur son visage la fit grogner, la faisant reprendre conscience alors qu’elle bougeait instinctivement, la main s’éloignant du torse musclé pour couvrir ses yeux, soupirant quand elle ne vit rien d’autre que de l’obscurité à nouveau.

Quand elle entendit le rire bas, elle marmonna, “La FERME Alex,” ignorant la main chaude qui glissait sur sa taille et l’attirait plus près de lui.

Son corps, paresseux avec le sommeil, s’ajusta contre lui alors qu’elle écartait lentement les doigts.

“Pourquoi est-ce, peu importe où je dors, je me fais toujours frapper par ce fichu soleil!?”

“Tu avais l’habitude d’aimer la lumière du soleil, Cordélia,” dit la voix somnolante de son mari.

Elle fit seulement un grognement bas et faible, s’étirant contre lui et tendant la main pour remonter les couvertures au-dessus de sa tête, laissant sortir un soupir satisfait.

“J’aime l’obscur,” marmonna-t-elle.

Et c’était vrai, elle aimait l’obscur, avec… l’obscurité. Chase Winters en était venue à comprendre quelque chose sur la lumière et l’obscurité – et, bien qu’elle avait souvent chéri la lumière du soleil qu’elle ne pouvait jamais voir, grâce aux combats et aux quickenings et aux heures relativement tardives de Sunnydale – l’obscurité était devenue son territoire.

Dans la lumière, dans la journée, elle avait commencé à se sentir de plus en plus exposée. La lumière du jour ne détenait aucun secret, tout était étendu librement, pour que tout le monde le voit – dans l’obscurité, il y avait de la place pour les ombres, de la place pour les secrets – de la place pour les Immortels avec des doubles vies.

Au fil des années elle était devenue de moins et moins impliquée avec la lumière, de moins en moins impliquée dans le fait de s’assurer d’assister aux matchs de baseball de Ruppy ou aux matchs de football de Rachel – et de plus en plus, elle avait ressenti la tension qui montait à cause de ça.

“Oui, je sais. Tu as besoin de bronzer, Cordy.” Elle se contenta de grogner quelque chose d’intelligible et l’étreignit plus fort, enterrant son visage dans son torse et prenant la décision ne plus jamais bouger.

“Où étais-tu hier soir?”

Un œil s’ouvrit quand il souleva la couverture pour la regarder. Alex avait bien vieilli. Il ressemblait à un homme, avec un peu de gris prématuré dans les cheveux. Marié jeune, ayant perdu tant de vies, jeune – et le stress constant de créer une famille avec une femme à peine présente quand il n’avait jamais eu une expérience étoilée en premier lieu, tout ça se faisait ressentir et ça laissait des traces.

Mais il avait fait ses preuves, avait prouvé qu’il pouvait le faire, même quand elle revenait à peine à la maison, et même quand leur enfant adoptif redemandait fois après fois pourquoi Maman avait l’air si jeune et pourquoi elle n’était jamais à la maison.

“Alex,” commença-t-elle, s’étirant contre lui, fermant les yeux. “Tu demandes tout le temps et je donne tout le temps la même réponse. Je ne te le dis pas. Laisse tomber.”

“Et je vais tout le temps continuer de demander. Mais hey, qui suis-je après tout? Tu sais, seulement ton mari. Purée. FAITH en sait plus sur ma femme que moi.”

La réponse amère fit grogner Cordélia, et elle soupira, s’asseyant, sortant enfin de son envie de dormir, pour regarder son mari avec une expression passive.

“Ok, très bien. Tu veux savoir ce que j’ai fait hier soir, Alex? Puisque Faith est à Los Angeles, j’ai dû traquer un démon Yrackier pendant huit kilomètres, à pied. On a commencé à se battre, et il m’a presque violée. Ensuite il a découpé mes reins, les a mangé, et m’a jetée d’une falaise. Quand je suis revenue à la vie, trois de mes côtés étaient brisées et j’avais perdu presque tout mon sang – donc après quatre heures d’agonie à peine consciente-“

“Arrête.” Sa voix était étranglée, sévère, et son coeur tressaillit légèrement quand elle l’entendit, mais elle croisa seulement les bras, et continua.

“Et je me suis évanouie. Je me suis réveillée, couverte de sang - encore, ai perdu mon épée, ai passé deux heures à essayer de la retrouver, et puis j’ai dû re-traquer le démon jusqu’a sa tanière, qui était jonchée de cadavres, certains étant humains-“

“Cordy-“

“Non, Alex! Je partage!”

“BON SANG Cordy!” Il se leva, jetant les couvertures du lit sur le côté alors qu’il prenait son pantalon, l’enfilant, se tournant pour lui lancer un regard noir alors qu’il passait une main distraite dans ses cheveux décoiffés.

L’expression sur son visage était de l’agonie pure, mais elle avait marqué son point, alors qu’elle prenait une respiration et se réinstallait dans le lit, tirant les couvertures sur elle.

“Alex, il y a des parties de moi – de ma vie que je ne veux pas que tu connaisses. Que tu n’es pas OBLIGE de connaître. Et ça va.”

“Non ça ne va pas.” Sa voix était appuyée, alors qu’il s’avançait, les yeux brun chocolat gentils et presque humides alors que ses mains glissaient sur ses épaules. “Ecoute. Oui, ça fait mal, ok? De… voir cette partie de toi. Mais je le savais quand je t’ai épousée. Je savais ce que je prenais. Et je le veux.”

Son cœur battait vite et, au fil des années, elle en était venue à chérir les battements de cœur. Ses sens s’élevaient, sa conscience augmentait avec chaque quickening et elle pouvait les compter, les comptaient parfois quand elle était distraite, inquiète, triste.

Ces battements de cœur ralentirent.

“Alex – tu ne comprends pas. Je suis… honorée que tu veuilles savoir pour chaque mort, et chaque sort et chaque muscle froissé. Mais je ne veux pas que tu saches.”

Il déglutit, sa mâchoire se serrant alors qu’elle continuait.

“Tu comprends? J’ai cette… vie ici. C’est mon sanctuaire. Toi et… et Rachel et Rupert et Willow – c’est… la lumière ici. Et Faith et moi – on fait partie des ténèbres – et tu ne peux pas les mélanger.”

Sa main se tendit, se plaçant prudemment dans sa main, alors qu’elle laissait ses doigts s’entrelacer avec les siens, les bagues tintèrent légèrement et elle lui fit un sourire triste.

“J’ai déjà à peine assez de temps avec toi comme ça… je préférerais qu’on parle… de trucs joyeux.”

Il baissa les yeux sur les doigts entrelacés, sur les doigts éternellement jeunes de Cordélia, et il laissa sortir une respiration saccadée.

“Très bien,” dit-il finalement. “Très bien, Cordélia. Mais tu… tu dois comprendre que ça fait mal de ne pas savoir.”

“Et tu dois comprendre – que ça fait tout aussi mal de savoir.”

Leurs yeux se rencontrèrent, et soudainement le moment fut brisé quand la porte s’ouvrit brusquement, et une petite fille Asiatique couru dans la chambre.

“Petit déjeuner!”

Le visage de Cordélia se fendit d’un sourire alors que Rachel poussait des cris sur le lit, ses yeux sombres brillant. “Maman! On peut avoir des crêpes?”

“Si Papa les fait, bien sûr.”

“Hey petite naine!” sourit Alex, attrapant la petite fille et la chatouillant impitoyablement.

La petite fille couina, s’enfonçant dans les côtes d’Alex et puis se lança, attaquant Cordélia avec un “oomph”.

“Maman tu restes aujourd’hui, pas vrai?”

Les petits yeux sombres se levèrent vers elle, éternellement brillant, éternellement adorables et éternellement aimant.

“Bien sûr, mon coeur. Je reste.”

Ses yeux se levèrent pour rencontrer ceux d’Alex et, quand il lui fit un sourire hésitant, elle tendit la main, agrippa ses doigts et serra.

--

Le café était granuleux, et il avait mauvais goût.

Elle n’y fit pas attention alors qu’elle s’enfonçait dans le fauteuil, les pieds appuyés contre le bureau, sa tasse réchauffant ses mains.

Angel avait ôté la bague.

Sa propre bague, cachée dans son décolleté, avait été réchauffée par sa peau, un contraste à celle d’Angel.

C’était le métal qui l’avait réveillée ce matin, enchevêtrée dans les draps, les jambes étendues sur une paires de jambes curieusement froides, les bras enroulés autour d’un corps frais, le visage enterré dans un cou fort et masculin.

Les bagues en métal s’étaient emmêlées et Cordélia, ouvrant les yeux, n’avait pas bien compris au début, ce qu’ils avaient fait.

Mais Angel, avec sa main sans bague, la tenait contre lui, ne respirant pas, les yeux fermés, immobile, complètement immobile.

Quand elle avait remué légèrement, elle avait gagné un grognement inconscient, alors que le vampire venait soudainement à la vie, pour balancer ses jambes au-dessus des siennes et enrouler ses bras plus étroitement autour d’elle.

Elle avait attendu, alors qu’il la reniflait dans son sommeil, fourrant son nez dans son cou, et elle avait senti le sourire contre sa joue alors qu’il faisait un gémissement doux et bas, avant de garder sa prise étroite et de laisser sa tête retomber sur l’oreiller.

Cordélia n’était pas pour les histoires d’un soir et elle savait que, malgré les longues années de solitude avec une âme attachée, Angel ne l’était pas non plus. Angel était un homme qui devait être poussé pour s’exprimer, essayant de se séparer du vampire Angélus autant que possible. Angélus avait sauté et baisé – Angel faisait l’amour.

Elle avait fermé les yeux, alors que ses doigts s’étaient glissés entre leurs corps nus, essayant de démêler les bagues et les chaînes.

Ses doigts avaient travaillés, soigneusement, lentement, et elle avait soupiré de soulagement quand elle avait enfin libéré sa bague de la sienne, palpant soigneusement la sienne et ôtant encore plus soigneusement les mains très possessives d’Angel.

Une demi-heure plus tard, elle était enracinée au bureau, buvant le vieux café, douchée, ayant complètement effacer tous les restants de sa nuit de passion avec Angel.

Même les marques, les marques de petites morsures – rien d’important – et les grands suçons étaient partis, grâce à son corps d’Immortelle cicatrisant toujours.

Mais son esprit brûlait toujours, et Cordélia attendait avec appréhension, incertaine et réticente et ne voulant pas être là quand le vampire se réveillerait seul.

“Tu sembles être la représentation du bon temps.”

Elle se tourna et vit Lorne, l’Hôte, ou peu importe son nom, debout dans un peignoir, frottant un endroit juste sous ses cornes.

“Ca chatouille?”

“Tout juste autour des cornes. C’est ennuyant, mais bon – il faut souffrir pour être beau.”

“Oui, c’est vrai,” répondit-elle brièvement, avant de prendre une autre gorgée et de grimacer. “Tu sais comment faire un café décent?”

“Chérie, je peux faire le meilleur martini pomme de ce côté de Los Angeles – mais pitié, ne me demande pas de m’occuper de caféine,” dit-il, inspectant la petite glacière. “Mais, est-ce que je ne devrais pas t’offrir une cigarette?”

Il lui jeta un regard, et Cordélia soupira simplement, pliant un doigt dans sa direction. “Amène.”

“Je ne savais pas que tu fumais,” dit-il, mais il s’avança docilement, s’installant en face d’elle et lui tendant un bâtonnet blanc.

“Je ne fume pas – mais éventuellement on le fait de temps en temps quand on a mon âge. Ce n’est pas comme si ça me tuait.” Avec des doigts tremblants, elle prit la cigarette, l’amenant à ses lèvres et se rapprochant, inspirant quand il tint le briquet en dessous, observant le bout brûler.

Il fut silencieux, pinçant les lèvres, et finalement il se rassit, croisant les bras. “Tu es pleine de pisse et vinaigre, n’est-ce pas sucre d’orge?”

Elle expira, attentive à souffler la fumée loin du visage de l’homme. “Qu’est-ce que tu veux dire?”

Il fut silencieux pendant un moment, comme s’il formulait ses mots, et il recommença finalement, “Tu réalises que faire ce que vous avez fait la nuit dernière n’était pas exactement… constructif?”

Elle souleva un sourcils, gardant un visage normal alors qu’elle répondait, “Est-ce que mon aura dit ça aussi, Lorne?”

“Oh, chérie, j’ai entendu les cris.”

“Je ne crie pas pendant le sexe. Je ne suis pas très vocale du tout.”

“Et merci pour ce petit aperçu. J’étais sarcastique.”

“Moi aussi.”

“Autant que j’aime ce petit débat, mon chou, peut-être qu’on devrait retourner à l’affaire en cours. Tu réalises qu’on manque de temps.”

Son sang était très proche de l’ébullition, mais Chase Winters garda simplement ses lèvres fermées alors qu’elle secouait la cigarette sur le cendrier, laissant les cendres tomber avant de la ramener à sa bouche, inspirant la nicotine.

Elle n’avait pas menti à Lorne, elle fumait rarement, mais il y avait une certaine pureté dans l’action qui lui permettait de penser – de comprendre et de se contrôler.

“Hey. Monsieur le Vert? Tu ne me dis rien que je sache déjà et quand Angel descendra, j’apprécierai que tu nous laisses seuls pour en parler, sans ton petit discours sur les auras et les couleurs et … ce – où diable as-tu TROUVE un peignoir éponge en velours à cette époque?”

“Le gros bêta a un béguin, mon chou.”

Elle déglutit et acquiesça, expirant un autre souffle de fumée, les yeux errant vers les escaliers.

“Je sais.”
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MessageSujet: Re: La Route Devant Nous   La Route Devant Nous - Page 2 EmptyMar 10 Avr - 13:09

--

Il y avait des ténèbres dans l’air.

Il pouvait les sentir, les goûter, et ça emplissait son âme de peur, alors que ses doigts cherchaient le corps chaud et il n’y avait rien d’autre que l’air froid et les draps froids, un signe éloquent qu’il était seul depuis un bon moment.

La panique avait été une option au début, mais son parfum s’accrochait toujours aux draps, et il inhala, l’inspirant, et s’autorisa enfin à respirer à nouveau – du moins… figurativement.

Enfilant un pantalon et un pull, il trébucha vers la porte, passant soigneusement une main dans ses cheveux alors qu’il traversait le couloir, entendant les murmures de Lorne et de son amante…

Amante.

Angel ferma les yeux, se stabilisa sur le balcon et laissa un petit sourire glisser sur ses lèvres.

Ca semblait presque étranger, le petit sourire tendre qui caressait ses traits.

Dans les ténèbres il y avait un point de lumière – une chose à laquelle il avait besoin de s’accrocher, parce qu’avec sa vigilance toujours croissante, il commençait à se rappeler.

Travis était mort.

Le monde était en péril.

Un vampire démon avec une âme n’était pas de taille contre les êtres supérieurs, contre les Immortels – et personne ne connaîtrait le dénouement – les ténèbres imminentes.

Il s’était réveillé une fois pendant la nuit, avait trouvé son corps étendu sur le sien et il se souvenait avoir souri alors qu’il voyait son visage, ses yeux, sa respiration régulière tandis que sa poitrine se levait et retombait contre la sienne.

Un moment de paix et de solitude, alors que ses mains avaient commencé à caresser son corps, le longs de ses jambes, remontant à sur ses épaules, la sentant remuer sous ses soins doux.

Ses lèvres s’étaient accrochées aux siennes alors qu’elle échappait lentement au royaume de Morphée, ses lèvres bougeant contre les siennes.

Ca avait été lent cette fois-là, lent et tendre et il avait gardé ses yeux sur les siens tout le long, observant alors que ses lèvres traçaient sa mâchoire, ses lèvres s’accrochant à sa lèvre inférieure, suçant alors qu’elle s’arquait sous lui, émettant des petits couinements de plaisir, avant que son corps entier ne tremble.

Ses yeux s’étaient fermés quand ç’avait été fini, mais il l’avait gardée près de lui, contre lui, ne la lâchant jamais.

Et il s’était réveillé seul.

Angel n’avait jamais partagé le lit de quelqu’un depuis Buffy – n’avait jamais eu envie de se réveiller avec une amante jusqu’à maintenant – et bizarrement…

Il réprima la confusion, la paume sur la bague alors qu’il descendait les escaliers, hésitant quand il vit les silhouettes installées à la table.

“Hey.”

Cordélia était douchée, habillée, une cigarette à la main et un sourire crispé sur le visage.

“Hey.”

“Tu fûmes?”

“Ils fument tous, Angelinou. Les avantages d’avoir une paire de poumons recyclable.” Lorne se leva, leur faisant un signe de la tête. “Je vais m’assurer que le bar est prêt.”

Il s’éloigna, mais Angel le vit à peine, observant Cordélia à la place, qui plaça soigneusement la cigarette dans le cendrier, l’éteignant.

“Stupéfiant, hein?” dit-elle après une minute, observant la braise brûlante au bout de la cigarette écrasée. “Cent ans et on n’a plus de Pepsi – mais on a toujours ces petites saletés.”

Avec ce qui semblait devenir une sensation familière, Angel se sentit incertain.

Un nœud profond se fit dans son estomac devant la façon dont Cordélia évitait délibérément son regard et, quand il s’avança, il se tordit quand elle le regarda finalement dans les yeux.

“Angel, hier soir était une erreur.”

Il n’y eut pas de réaction – de l’engourdissement pure.

Sa bouche était sèche. Il déglutit, et des flashs de Cordélia sous lui, sur lui, le visage inondé d’extasie, magnifique, intense-

“Une erreur?”

“Katherine nous a fait le coup d’Anakin, Angel,” continua-t-elle, sa voix ferme. “Elle est devenue toute… Dark Vador et le côté sombre. Elle… Hier soir, elle a essayé de me tuer.”

Les mots se faisaient comprendre, et toutefois, ils ne semblaient pas avoir de signification. Les doigts de Cordélia continuèrent de jouer avec le petit bâtonnet blanc maintenant en lambeaux.

“Elle était la raison – elle était ta Demoiselle, Angel. Et à cause de moi, on vient peut-être de merder royalement et de détruire le monde parce qu’on l’a perdue – parce qu’on était tellement occupé à être obsédé par nos hormones qu’on n’a jamais vu qu’elle avait ses PROPRES problèmes de vampire.”

“Hier soir était une erreur.”

La voix était calme, presque mortelle, et ça la prit par surprise, alors qu’elle lui lançait un regard surpris.

“Comment tu appelles ça?”

“J’appelle ça faire l’amour.”

“Angel tu m’as écoutée?”

“On peut sauver Kat.”

“Non - Angel, on ne peut pas! Elle est partie! Elle est amère et en colère et elle pense que je t’aime!”

“Elle pense que tu m’aimes.”

Elle fit une pause, mais il rétrécit simplement les yeux, ne lui permettant pas de voir comme les mots l’affectaient, pas même alors que ses yeux se remplissaient de larmes et elle détourna le regard, essayant de reprendre son sang-froid.

“Angel,” commença-t-elle d’un ton plus doux, “Ecoute, je ne dis pas que je n’ai pas… c’était ma faute aussi-“

“FAUTE?!”

“Angel – ECOUTE-moi, bon sang-“

“Pourquoi est-ce que je devrais, Cordélia? Tu es désolée que nous ayons baisé? Ok! J’ai compris. Merci Cordy tu étais un sacré bon coup-“

“Arrête.”

Ses mots étaient étranglés avec des émotions à peine présentes, grouillant à la surface, mais ne sortant pas tout à fait de la façon dont elles auraient dû.

“Arrête quoi?”

“Ne le rabaisse pas Angel.”

“Tu en as fait une erreur.”

“J’en ai fait la seule chose que je pouvais en faire Angel!” rétorqua-t-elle, frappant sa main sur la table, “Parce que je sais ce qui arrive et ça n’aura pas d’importance quand je serai morte.”

Surpris par le choix des mots, il ne pu que la regarder, l’étudier pour un indice dans la phrase, sa bouche s’ouvrant légèrement devant l’admission.

”Tu as peur?”

Mais son visage était caché par le rideau de ses cheveux alors qu’elle prenait une respiration, ignorant la question.

“Katherine pense que Nick n’est pas maléfique. Qu’il est capable d’aimer.”

“Certains vampires le sont.”

Elle leva les yeux, sa voix régulière alors qu’elle se redressait finalement, le regardant. “Alors, on est simplement censé laisser ça se produire.”

“Il y a une différence entre aimer quelque chose et aimer ce qu’ils sont, Cordélia,” dit-il, les yeux se plissant. “Katherine ne comprend pas le mal – son monde a été infecté par ses pertes et elle le voit et n’arrive pas à faire la distinction. Le mal se cache sous un nuage de tromperie et la beauté est son instrument favoris.”

--

Sunnydale, CA 1998

Le monde était sinistre, oscillant, se noyant dans un bord de réalité et une toile d’araignée de désillusionnement.

Il cligna une fois des yeux, levant la tête et soudainement il la vit, le fixant avec… était-ce une épée?

“Buffy?”

Prudemment, il essaya de se remettre péniblement sur ses pieds, mais son esprit était tellement confus et il y avait de la douleur – il y avait tant de douleur. “Buffy, qu’est-ce qui nous arrive ? Où sommes-nous ? … Je ne me rappelle pas.”

“Angel?” Sa voix était incertaine, tandis que l’épée s’abaissait, et il ravala la faiblesse, ses mains se tendant vers elle.

“Tu saigne !” Oh, Seigneur, elle avait l’air si effrayée. Qu’est-ce qui s’était passé ? De la douceur le submergea et il l’attira prudemment dans ses bras, savourant son parfum, du soulagement et de la confusion imprégnant ses mots. “C’est bon ! C’est comme si je ne t’avais pas vu depuis des mois ! Tout est si flou !”

Ses yeux se fermèrent, et elle commença à trembler, de doux sanglots qui étaient à peine reconnaissables la traversant et il la serra aussi fort qu’il le pouvait avec sa force décroissante, son cœur commençant à éclater et se briser alors qu’il fermait les yeux, la laissant s’accrocher à lui.

“Oh, Buffy…”

Derrière lui, il y avait un bruit. Ses yeux s’ouvrirent et se focalisèrent et il se tourna et c’était là… une statue…

“Buffy? Qu’est-ce qui se passe ?”

Ses yeux la regardèrent, espérant contre tout espoir que sa petit Tueuse pourrait expliquer ce qu’il ne savait pas, pourrait expliquer la douleur perçante dans son cœur et l’agonie-

Mais elle le regarda seulement à travers ses larmes mouillées, et lui offrit un petit sourire.

“Shhh…” dit-elle, lui caressant gentiment le visage. “Je suis là, n’ait pas peur.”

Ses lèvres touchèrent les siennes, et Angel y trouva sa paix, alors que ses yeux se fermaient et ses bras s’enroulèrent autour d’elle, bougeant désespérément ses lèvres contre les siennes.

Acceptation, amour… et rien d’autre n’avait d’importance.

Elle se dégagea, et il la regarda, désespérément.

“Je t’aime.”

“Je t’aime,” répondit-il immédiatement, s’accrochant à elle, la douleur perçant toujours son âme, mais ça allait parce que Buffy…

“Ferme tes yeux.”

Il le fit, lui faisant entièrement confiance, même alors que ses yeux se remplirent de larmes et que sa prise s’éloigna.

La douleur s’embrasa, et ses yeux s’ouvrirent grands.

Il était empalé.

Incertain, dérouté, souffrant, il leva les yeux, suppliant.

“Buffy?”

Il essaya de la toucher, mais elle semblait si loin, si petite et seule et effrayée et OH MON DIEU QU’EST-CE QU’IL SE PASSAIT?

“Buffy?”

Et les rayons chauds le percèrent, l’attirant, l’avalant dans les ténèbres, les abysses de la solitude éternelle.

--

Il y avait du silence alors qu’il se levait, ouvrant ses yeux contre le passé, et trouva Cordélia avec sa main sur la tête.

“Tu vas bien-“

Avec un pleur elle fit soudainement un à-coup en arrière, basculant par-dessus la chaise et atterrissant sur le sol avec un bruit sourd.

Il fut immédiatement à ses côtés, agrippant ses bras, attirant son corps tremblant sur ses genoux, la pressant contre son torse.

“Cordy! Qu’est-ce qui ne va pas-“

Elle fit un gémissement, sa tête se cognant contre lui, s’écriant alors que des larmes striaient son visage.

Ses mains cherchèrent les siennes, les agrippant alors que ses yeux s’ouvrirent et son corps s’immobilisa soudainement.

Des respirations profondes, lourdes qui étaient bordées de grincements sortirent du corps plus petit, alors qu’elle agrippaient étroitement ses mains, les yeux écarquillés et aveugles.

“BORDEL, c’était quoi ça?!”

“Qu’est-ce qui s’est passé?”

“Des éraflures et des reniflements dans ma tête! Et l’odeur – tu as SENTI la chair brûlée? Et UH – qui diable a mis l’antenne télé dans mon cerveau?!”

“L’antenne télé-“ Ses pensées tourbillonnaient, la mâchoire s’ouvrant légèrement alors qu’il clignait des yeux, détournant le regard, réfléchissant…

“Tu as embrassé Travis avant- Cordélia est-ce que tu viens d’avoir une vision?”

“Non, je viens d’avoir une migraine de la taille de l’Antarctique!”

“Alors les Puissances ont choisi une nouvelle Visionnaire, on dirait?” Angel leva les yeux pour voir Lorne s’agenouiller devant Cordélia, lui offrant deux petits cachets blancs et un verre d’eau.

“Aide-la à se lever, Angel; voilà ton nouveau Lien avec les Puissances.”
Cordélia était toujours étourdie, et Angel était attentif avec elle, alors qu’elle agrippait ses avant-bras, le laissant la remettre sur ses pieds et dans un fauteuil.

Tremblant légèrement, elle prit les cachets, avalant l’eau immédiatement après.

Angel garda ses mains sur ses épaules, massant légèrement alors que ses yeux rencontraient ceux de Lorne. “Elle ne peut pas être la nouvelle Visionnaire.”

“Elle était au bon endroit, au bon moment, avec le sentiment approprié de culpabilité,” dit simplement l’Hôte, croisant les bras alors que Cordélia frémissait, la regardant sinistrement. “Ces choses ne sont jamais un accident.”

“Attendez, attendez!” interrompit-elle, récupérant enfin assez de contrôle sur ses sens tourbillonnants pour les épingler tous les deux sous son regard noisette. “Qu’est-ce que vous êtes en train de dire?”
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MessageSujet: Re: La Route Devant Nous   La Route Devant Nous - Page 2 EmptyMar 10 Avr - 13:09

--

Les restes insistants du mal de tête existaient toujours. Elle aspira de l’air et frotta ses tempes, avalant une autre gorgée d’eau et regrettant douloureusement de n’avoir pas céder à sa tentation de prendre une autre cigarette.

“Je n’ai pas demandé ça. Purée. J'aurais préféré qu'il me colle de l'herpès-”

“Personne ne demande jamais rien, mon chou,” dit Lorne, se penchant sur ses bras croisés. “Angelinou ici présent n’a pas demandé à être nommé champion, Travis n’a pas demandé à mourir-“

“Je ne sais même pas si je survivrai jusqu’à la fin du Prix!” cassa-t-elle finalement, ignorant le froncement de sourcils d’Angel alors qu’elle continuait de tempêter. “J’ai juste…” elle enterra ses mains dans ses cheveux, cachant son visage, silencieuse pendant un moment.

C’était de trop. La mort était partout autour d’elle, et maintenant la douleur et la mort et les sensations étaient en elle aussi ? Dans sa tête, dans son cerveau? Eclatant tout ses sens?

“Je voulais en sortir,” murmura-t-elle, si bas qu’elle pensa que personne ne l’avait entendue.

Ses yeux étaient humides alors qu’elle refoulait les larmes, levant la tête et rencontrant les yeux du vampire. “C’est la partie où je te parle de la vision?” demanda-t-elle avec hésitation.

Ses yeux la percèrent, comme s’il essayait de lire son âme. L’expression dans ses yeux était lancinante, les yeux sombres traitant, calculant, éternellement désolé pour ses tords passés, pour les tords futurs, pour la douleur qui était passée de Visionnaire en Visionnaire – et maintenant à elle.

Elle désirait le sourire, le magnifique sourire qui était si doux sur ses traits, illuminant tout son visage.

Elle avait vu le sourire hier soir, quand il lui avait pris le visage dans les mains et s’était penché en avant, pressant tendrement ses lèvres contre les siennes.

“Ouais,” dit-il finalement. “Travis… il avait ce… dispositif qui nous permettait de les enregistrer quand elles venaient -“

“Je ne mets pas l’un de ces trucs dans ma tête, Angel.”

“Je ne te le demande pas. Dis-moi juste ce que tu as vu.”

Il fallu un moment avant qu’elle ne puisse mettre en mots ce qu’elle avait vu.

“Il y avait… une pièce sombre… comme une salle de bal ou quelque chose comme ça. Et… Katherine… hé bien, elle n’est plus la demoiselle.”

“Qu’est-ce que tu veux dire?” Les sourcils d’Angel étaient froncés, l’inquiétude affichée de façon si évidente sur son visage lui fit offrir un petit sourire lugubre et amer d’ironie, alors que ses doigts se faufilaient dans ses cheveux, tirant légèrement aux racines pour essayer de créer un petit picotement qui ferait disparaître la douleur.

Lorne était silencieux de manière peu caractéristique.

“Je… La demoiselle… c’est moi… je crois. Je ne sais pas. Il fait sombre et on se bat et elle a … un sorte de pouvoir… et il y a une affreuse chose, grisâtre et poisseuse-“

“Euh… sucre d’orge? On a besoin de quelque chose d’un peu plus concret que ça.”

Le regard qu’elle lança à Lorne aurait pu faire déguerpir n’importe quel homme.

“L’essentiel? C’est elle ou moi, ok? Je veux dire, purée, donne-moi seconde, ok? Je suis assez nouvelle là-dedans!”

Elle tremblait et elle mordit sa lèvre, croisant les bras pour essayer de se calmer. L’anxiété la traversait, de la chaleur transperçait son corps et elle remua, la douleur disparaissant alors qu’elle sentit un fourmillement, son esprit et son corps presque fiévreux en réponse à cela.

“Oh, mon Dieu.”

Elle se leva rapidement, récupérant l’épée qui lui était étrangère, palpant attentivement la poignée.

Son regard erra une fois encore vers Angel, mais son attention n’était plus sur elle, à la place, ses yeux étaient rivés sur un point derrière elle.

La porte se ferma, verrouillée, et Cordélia se tourna, ses yeux flamboyants alors qu’elle souriait presque avec anticipation.

Des avocats et deux Immortels.

Elle pencha la tête, faisant un signe de tête vers ses deux compagnons guerriers.

“Il ne peut y en avoir qu’un.”

--

Etendue sur lui, c’était comme si rien n’avait changé.

Ses doigts remontèrent attentivement le long de son torse ciselé, ses ongles encerclant un téton dur, et souriant en réponse quand elle sentit les nerfs tressaillir en dessous.

Un petit rire vint de son corps, le rendant presque vivant sous son toucher.

Des yeux bleu foncé rencontrèrent les yeux sombres d’un vampire mort, mais c’était Nick, et il y avait de la passion qui brillait dedans.

C’était plus froid que d’habitude, que ce qu’elle se souvenait, mais elle se souvenait de chaque courbe, chaque ligne, toutes les ondulations et tous les frémissements sous ses mains étaient si familiers.

C’était Nick, et même après cent années, il était là, avec ce demi sourire, la même mèche qui tombait dans ses yeux.

Il était patient, alors qu’elle explorait son corps.

“Tu as fini?” demanda-t-il.

“Pas encore,” répondit-elle, se rapprochant et, avec un sourire malicieux, posant sa bouche autour d’un téton, suçant fort, l’entendant haleter en réponse. Elle sourit, marmonnant. “Tu n’es pas le seul qui sait mordre.”

Le bas grognement était presque excitant, et la force en plus compta pour quelque chose quand il donna un coup de rein, la repoussant rudement sur le lit, atterrissant sur elle.

Les arêtes gâchaient son visage parfait – le visage d’un démon, avec des yeux jaunes.

Elle regardait, fascinée, sans peur, même quand les crocs se découvrirent.

Avec des doigts hésitants, elle tendit la main, touchant les arêtes, entendant son sifflement en réponse.

Attentive, tellement attentive, elle explora la nouvelle partie de lui, et sourit en réponse.

L’éternité.

Installé entre ses cuisses, il berça sa dureté contre elle, sa poitrine se leva et retomba, les yeux s’assombrissant avec excitation.

“Espèce de salaud maléfique.”

“Je suis maléfique,” répondit-il immédiatement. “Je ne me fou de rien ni de personne, mais bon sang bébé, je t’aime.”

Les mots étaient bordés de besoin et elle sourit, les yeux humides alors que sa tête s’abaissait pour incliner ses lèvres sur les siennes, la langue presque percée par le tranchant des crocs.

“Quoi? Pas de morsure?”

Le bas grognement gronda dans son mari, et il l’atteignit presque, alors que Nick se redressait sur une main, se tournant pour lancer un regard noir au vampire sur le seuil.

“Par l’enfer, c’est la moitié de l’amusement du sexe avec un corps,” dit Spike, prenant une autre bouffée de sa cigarette alors qu’il faisait un autre pas dans la pièce, fermant la porte derrière lui d’un coup de pied. “Autrement, quel est le fichu intérêt?”

“Dégage,” grogna Nick, tirant les draps sur sa poitrine, la couvrant devant Spike alors qu’il serrait sa main presque étroitement autour de sa taille.

Spike passa seulement des yeux froids, calculateurs sur elle, avec un regard qui semblait brûler avec froideur, et dit, “Qu’est-ce qu’elle fait là?”

“Elle est à moi.”

“C’est une fichue Immortelle,” dit Spike, s’installant dans un fauteuil en cuir, écrasant la cigarette dessus.

Katherine entendit le sifflement alors qu’il l’éteignait, et elle se sentit étrangement froide, la peur entrant à nouveau dans l’équation.

Les Immortels étaient des tueurs – mais ils n’avaient pas le sang froid.

“Fais-la sortir d’ici.”

Ses yeux se plissèrent, mais Nick réagit en premier, se glissant hors du lit, nu, et avançant vers Spike, qui baissa seulement les yeux et les releva à nouveau.

“On est content de me voir, on dirait?”

“C’est l’élue.”

“Ce n’est pas l’Elue. Elle est changeante et à moitié dingue. Et elle est fichtrement vieille. J’ai quelqu’un d’autre maintenant.”

Katherine tint le drap contre sa poitrine, son esprit étonnement calme malgré la situation.

Nick lui en avait dit assez pour comprendre ce qui arriverait à la personne qu’ils choisiraient.

Elle serait la dernière debout.

Et merde si elle allait perdre sa tête juste quand elle venait de récupérer son cœur.

“Je suis l’Elue, Spike.”

Il y eut presque le fantôme d’un sourire sur son visage alors qu’il regardait au-delà de la forme nue de Nick, vers elle.

“Katherine. C’est chouette de voir que tu as développé de la résolution dans tout ça. Jolis nichons, par la même occasion.”

“Qu’est-ce que t’as foutu avec l’épée?” grogna Nick, ses mains se serrant en poings dangereux.

Spike ne répondit pas, mais lui lança un regard irrité, cherchant le paquet de cigarettes dans son manteau de cuir.

Sans un mot, il en alluma une autre, inspirant profondément, et soufflant la fumée directement dans la figure de Nick.

Avec ça, il se leva, poussa rudement Nick hors de son chemin, et marcha jusqu’à Katherine.

“Tu l’as veut, Katherine?”

Ses yeux la percèrent, ses mains froides sur ses cuisses, filtrant leur froideur à travers les draps usagés.

La menace était dans le défi, alors que son visage faisait place au démon, au tueur.

Mais elle calma ses battements de cœur alors qu’elle regardait Nick, et sa bouche se tourna en un sourire presque espiègle qu’il sembla apprécier, quand elle a acquiesça.

“Ca c’est ma copine. Cordélia Chase a l’épée dont tu as besoin. C’est la clé – un peu d’ensorcellement – tu as l’épée, tu as le démon qu’elle réveille. Tu as l’épée; tu pourras être l’élue.”

Plus vite que la lumière, il fut sur elle, sa bouche séparant rudement ses lèvres, l’embrassant avec ses crocs indifférents, la laissant avec le goût du sang amer sur la langue alors qu’il se reculait, souriant effrontément à Nick qui grogna, le poussant hors du lit.

“L’épée, Kat. Soit une gentille fille et récupère-la – ou alors Cordélia gagnera – et tu seras morte et bien morte.”

Avec ça, il se détourna, claquant la porte derrière lui.
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MessageSujet: Re: La Route Devant Nous   La Route Devant Nous - Page 2 EmptyMar 10 Avr - 13:10

--

Une action compliquée réduite à ses composantes les plus simples.

Des êtres supérieurs, des créatures qui parcouraient la terre depuis des milliers d’années, apprenant, devenant plus sages chaque année, plus puissantes avec chaque tête prise, étaient toujours gouvernés par les pensées, les réalités et les émotions de purs mortels.

Des danses animales, lues sur les visages et logées dans l’esprit en tant qu’Immortels, vénérés par les mortels et craints par les vampires.

A la fin, il était question de tuer, de gagner.

Elle ne fit pas attention aux avocats, ni à Lorne qui dit que c’était un sanctuaire, elle savait que le sort ne la concernait absolument pas – elle n’était pas un démon.

C’était le besoin de tuer qui l’infectait, dans son corps et coulant dans l’extension qu’elle était venue à chérir, la lame qui semblait légèrement étrangère, mais qui s’adaptait parfaitement dans sa main.

Le vampire essaya de lui murmurer, et puis parla plus fort, mais elle ne lui prêta pas attention, alors qu’elle et les Immortels qui étaient venus la défier s’encerclaient, comme des animaux, jeune contre encore plus jeune.

Quand le premier frappa, ce fut clair qu’il ne faisait pas le poids.

Aussitôt que les lames s’entrechoquèrent, il fut projeté contre le mur.

Il revint et il ne fallu qu’une esquive, un coup de pied dans les côtes et un tour sur elle-même pour qu’elle lui prenne la tête.

Le sang éclaboussa ses vêtements, et macula sa joue, et l’arrière de son esprit dit à la diva qu’elle regretterait les tâches, se plaindrait et ronchonnerait, mais à cet instant, seule la gloire de la mise à mort, l’attente du testament inévitable de sa victoire était dans son esprit.

Quand le Quickening vint, elle l’accueilli, se fichant de qui regardait.

Et quand ce fut fini, épuisée et en sueur sur le sol, elle leva les yeux et vit que rien n’était pareil.

Les avocats étaient dispersés, l’autre Immortel avait fui depuis longtemps, et Angel et l’Hôte la regardaient tous les deux comme s’ils voyaient une étrangère.

Son désir de sang repu, Cordélia se sentit redevenir normale, la mortalité s’atténuant pour révéler l’humanité, et elle prit une respiration, se remettant prudemment sur ses pieds, reconnaissante quand Angel s’avança, gardant une prise sur elle.

Oubliant sa promesse précédente dans sa faiblesse, elle se pencha en avant, le front posé dans le creux de son cou, prenant une respiration, plus soulagée qu’elle n’aurait aimé l’admettre quand il glissa ses bras autour d’elle, la protégeant de sa perte de contrôle, la caressant doucement jusqu’à ce qu’elle soit prête à être elle à nouveau.

Ses doigts s’accrochèrent à la laine noire, respirant le parfum, son corps tremblant.

“Qu’est-ce que – l’épée – quand elle a frappé l’épée-“

“Qu’est-ce que vous faites encore là?” Elle sentit le grognement sous sa joue. “Sortez.”

“Non.”

Attentivement, elle se dégagea de sa prise, ses yeux rencontrant les yeux sombres d’inquiétude avant de prendre une respiration saccadée, reculant.

“Cordélia-“

“Non.” Se déplaçant vers le bureau, elle ramassa la serviette égarée de son bain, frotta le sang avec, se tournant finalement vers les avocats. “C’est l’épée. Et c’est moi. Vous avez vu ce que l’épée peut faire, alors soit vous arrêter d’être des rats importunant, et vous me laissez stopper ça – ou vous allez me voir devenir la fille la plus puissante du monde. Ce qui n’est pas une bonne chose pour vous.”

Mr. Weathers, avec ses cheveux poivre et sel et sa cravate trop lumineuse, l’étudia avec le regard fixe qu’elle en était venue à admirer.

Il ne se considérait pas comme maléfique. Il avait trois enfants et une femme à qui il essayait très fort de rester fidèle.

Il avait une maison dans la vallée et faisait don d’une portion de son argent aux fonds des immigrés.

Il n’était pas un homme stupide.

Il était également puissant. Cordélia savait qu’elle ne traitait pas avec un associé subalterne – quand il parlait, il parlait pour Wolfram et Hart.

Il lécha ses lèvres, enfonçant ses mains dans ses poches, et considéra chaque angle, chaque possibilité pour éviter qu’elle domine le monde.

Et, comme elle avait l’avait su, sa logique gagna.

“Wolfram et Hart n’a aucun intérêt à voir ce Prix commencer avant que le moment ne soit venu,” commença-t-il finalement. “Considérez que nos ressources sont les votre, pour l’instant.”

Et je vous prie de ne pas oublier qu’on compte vous baiser avec tout ce qu’on a quand on aura découvert un moyen de mettre la main sur cette épée, ajouta mentalement Cordélia.

Elle faisait un marché avec le diable.

Angel remua, secouant catégoriquement la tête, ayant totalement l’intention de virer les avocats qu’il détestait de son hôtel, quand la main sur son coude l’arrêta.

Rageusement, il se dégagea de l’Hôte.

“C’est des foutaises.”

“C’est le seul moyen, Angel.”

L’utilisation de son nom, pas ‘Angelinou’ ou ‘Mon chou’, mais Angel, lui fit faire une pause, lancer un regard noir à son ami et compagnon et se préparer à offrir un autre argument quand Lorne secoua seulement la tête.

Le visage de Lorne était sombre, une expression différente qui n’avait pas l’air bien sur lui.

“Ecoute, mon mignon, cette Cordy? C’est un peu un cas invalide pour l’instant, mais tu dois faire confiance à son instinct. On ne peut pas arrêter ça tout seul – elle a une prise sur les avocats tant qu’elle a cette épée-“

“On ne peut pas leur faire confiance!”

“Et à elle non plus!” Le chuchotement était acharné, alors que Lorne tirait Angel plus loin de là où Cordélia parlait aux avocats, où Mr. Weathers lui parlait d’une voix basse et apaisante. “Elle est infectée Angel, et si tu essaies de jouer d’une autre façon, on va juste ajouter plus d’huile sur le feu.”

Ca n’était pas ce qu’il voulait entendre. Les mains d’Angel se serrèrent en poings, presser contre ses flancs. De la tension le traversait comme un ressort enroulé. Pendant si longtemps le danger avait été lui. Le démon indigne avait été la source de la peur.

Cordélia avait été constante. Cordélia avait été forte. Cordélia avait été forte quand personne d’autre n’était resté et Cordélia avait été la première a ôté la bague.

Elle avait également été la première a quitté son lit ce matin.

Et elle avait été celle qui l’avait repoussé.

Et la Cordélia Chase qu’il connaissait n’aurait jamais permis à du sang de l’éclabousser sans l’essuyer immédiatement.

La Cordélia que Faith connaissait non plus.

Mais Chase Winters oui-

C’était Chase qui avait quitté le lit d’Angel – c’était Chase qui avait enterré Cordélia derrière les murs de peur – et c’était Chase – l’Immortelle qui savourait la mise à mort.

Il expira profondément, croisant les bras et les gardant étroitement contre son torse alors que les avocats commençaient à ôter leurs blazers et desserrer leurs cravates, déjà au téléphone et tapotant sur leur ordinateur.

Tout était si simple maintenant – et ça le remplissait d’une peur vraie et réelle.

Les Immortels n’étaient pas différents des vampires avec une âme.

Chase était le démon de Cordélia.

--

Deux fois, elle l’avait attrapé à la fixer comme si elle était une étrangère.

Les deux fois, elle lui avait seulement fait un sourire tendu, détournant les yeux tout aussi rapidement.

Est-ce qu’il le regrettait? Regrettait les sourires et les bas gémissements d’extasie?

Seigneur, Cordélia, ne commence pas –

Elle se secoua, se retournant vers Weathers.

“Les manuscrits… vous êtes sûr?”

“Non,” dit-il, frottant lentement ses temps. “Mais ils ont des choses à dire. Nous les avons déjà utilisés comme instrument pour –“

“Si vous dites ‘pour blesser Angel’, ou n’importe quelle variation de cette phrase, je vais vous tuer,” dit-elle simplement.

Il lui lança un long regard, et haussa simplement les épaules. “Alors je ne le ferai pas. Mais ils pourraient être utiles.”

“Alors amenez-les.”

Il acquiesça.

“Je vais passer quelques coups de téléphone dehors,” dit-elle finalement, lui tournant et le dos et évitant soigneusement le regard d’Angel alors qu’elle gardait l’épée en main et se déplaçait dans la cour, dans la lumière exposée.

Ses yeux se plissèrent dans la lumière du jour, et elle s’en éloigna presque, mais la nécessité se fit sentir et elle s’avança à la place, laissant la chaleur la baigner.

Elle n’était plus habituée à la lumière.

Dans l’obscurité il y avait les ombres, dans la lumière il n’y avait… rien pour se cacher.

MERDE, Chase, reprend-toi.

Attentivement, elle commença à pousser sur les numéros, reconnaissante qu’elle se souvenait toujours comment faire de l’ancienne façon.

Quel était le fichu préfixe déjà? Elle prit une respiration, baissant les yeux sur le petit ordinateur, et sentit le clic dans son oreille.

Tellement absorbée par sa tâche, elle ne remarqua rien, jusqu’à ce qu’un flux d’air lui fasse faire une pause, se tournant et se faisant frapper au visage par un talon de bottine.

Titubant en arrière, elle trébucha sur ses pieds et tomba par terre, se cognant l’arrière de la tête sur le sol, ce qui résultat à un éclair aveuglant de douleur.

Avant qu’elle n’ait la chance de reprendre son équilibre, le poids d’un corps s’installa proprement sur elle, une rotule s’enfonçant dans son œsophage, bloquant sa respiration.

Katherine attendit, les yeux sombres, focalisés.

“Salut, Chase.”

Soigneusement, elle plaça délibérément le bord de son épée à côté de son cou.

“Tu sais à propos de tout ce truc du Prix,” chuchota-t-elle farouchement. “Ca t’intéresse de parier sur combien de temps que je peux tenir avant de te couper la tête?”

Cordélia se sentit prise de vertige, elle essaya désespérément de prendre une respiration, mais le poids de Katherine sur sa poitrine, et la coupure d’oxygène la rendait seulement étourdie.

Ses yeux essayèrent de regarder par-delà Katherine, dans la pièce où tout le monde était rassemblé, mais Katherine secoua seulement la tête, pressant la lame plus près.

“Pas un bruit, Chase.”

Fermant les yeux, elle acquiesça finalement.

L’autre genou de Katherine poussa sur sa main, et sa prise était inutile alors que Katherine tendait le bras, agrippant la lame.

La prise de Cordélia la retint.

“Lâche, Chase.”

Cordélia déglutit, mais ses yeux s’ouvrirent et elle lança un regard noir, essayant désespérément de garder sa force malgré le manque d’air.

“Très bien.”

Le craquement qui vint fut très audible, et Cordélia tressailli, gémissant tandis que le soubresaut de douleur vint avec les doigts cassés.

Katherine prit l’épée, la tenant presque avec vénération alors qu’elle se levait, la balançant légèrement.

Une fois que la pression fut partie, Cordélia pu respirer, et elle le fit, aspirant de grandes goulées d’air alors qu’elle gardait ses doigts cassés près d’elle.

“Katherine-“

“Spike élève un démon pour posséder le manutentionnaire de cette épée. Ca n’arrivera pas. Quand je gagnerai, ce sera à mes propres conditions, avec ma propre épée, dans mon propre combat.”

Cordélia ferma les yeux contre la douleur, reculant contre le mur, les rouvrant quand elle entendit les mots.

“Katherine – tu-“

“Tue le démon ou tue-moi, Cordélia. C’est la seule manière dont tu pourras arrêter ça. A la prochaine.” Avec les deux lames en main, Katherine se tourna, s’éloignant, sautant par-dessus le mur et disparaissant.

Il n’y avait rien que les ténèbres alors que Cordélia sentait la douleur, les os se remettant en place avec un craquement et un gémissement.

Mordant sa lèvre, elle combattu la douleur, prenant de profondes respirations, regardant attentivement vers la porte ouverte, où les hommes travaillaient, complètement ignorants.

MERDE.

Tremblant légèrement, elle marcha vers où son ordinateur était tombé, le ramassant et, avec sa bonne main, poussa délibérément chaque numéro.

Attendant le clic, elle entendit la voix et prit une respiration.

“C’est Chase,” dit-elle finalement. “J’ai besoin d’une faveur.”
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